Les-archives-savoyardes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Biblothèque Savoyarde et Archives de RP
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 [RP] Roule manège roule

Aller en bas 
AuteurMessage
~*Cisaille-Vite*~




Nombre de messages : 294
Date d'inscription : 30/10/2007

[RP] Roule manège roule Empty
MessageSujet: [RP] Roule manège roule   [RP] Roule manège roule Icon_minitimeMer 20 Mai - 13:26

Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 09 Avr 2009 08:24 Sujet du message: [RP] Roule manège, roule

--------------------------------------------------------------------------------

Mi-Avril.

Il y avait un bon moi et demi que Master avait mi les pieds pour la dernière fois dans la demeure des Pichard. Depuis, la maison s'était vidée de son asme féminine. Iasvana était partit. Ne restaient plus donc que Lord, en maistre incontesté de la famille, Eliane et Léonide pour s'occuper du petit monde.
Ce qu'il en était de la très chère épouse ? Et bien, elle s'était retirée au couvent. En effet, le lendemain de la visite de son presque beau frère, des saignements l'avaient paniquée. Son ventre, déjà douloureux, l'était devenu encore plus... Et se souvenant des conseil d'Eden, son amie, elle avait décidé qu'il serait bon de s'en remettre à des mains expertes.
Aussi, c'est sans attendre, et dans la précipitation, qu'elle avait quitté Belley pour la religion, du moins le temps de se remettre.

Entourée des soeurs, elle avait cessé de saigner. Le repos pour seul médicament et soin, elle avait écrit à son époux pour s'excuser de le laisser ainsi en plan, seul.
Malgré le calme qui l'entourait et les prières qui ne quittaient plus ses lèvres blanches, Iasvana avait encore maigrit... Comme si elle en avait eu besoin. A la place, son ventre avait prit des proportions impressionantes, lui mangeant ce qui lui restait de corps. Disgrassieuse, diforme, elle était aussi famélique. L'ombre d'elle mesme, pasle, les cheveux ternes, elle ne prenait plus aucun plaisir à sa grossesse. Elle pensait, à voir les autres femmes que cette période de sa vie aurait été magnifique; elle tournait en réalité au cauchemard.

Mais AIsvana, cahin-caha, arrivait bientost à son terme. Et elle s'était jurée de revenir mesttre bas à Belley. Il le fallait. C'est donc par une extrème faiblesse, telle un fantosme effrayant qu'elle demanda à Soeur Joni-Badone de l'aider à rentrer sans plus tarder. La future mère craignait pour sa vie, certes. Mais elle allait tout faire pour que l'héritier de la famille Pichard naisse en plaine forme, mesme si c'était au dépend de sa mère.

Ah oui, j'ai oublié de le préciser. Iasvana attendait un fils. C'était certain... Elle avait trop prié pour qu'il en fut autrement.
_________________


Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 23 Avr 2009 11:32 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



C'est donc ainsi qu'aidée par la soeur, Iasvana prit place dans le chariot de l'homme qui fournissait le couvent en pitance. On l'allongea dans la charette, sur quelques couverture, et on la recouvrit d'autant de tissu.
Un peu ravigorée par l'idée de retrouver son époux, Iasvana avait le sourire, mesme si cela faisait bien pitié à voir.
Elle s'éloigna du couvent en faisant des signes aux bonnes soeurs et en soupirant : "Pourvu que tout se passe bien" !
L'homme qui conduisait le petit convoit chantait de sa voix de ténor des ballades savoyadres qui emplissait le coeur de chaleur et de joie. Il n'adressa pas une seule fois la parole à la femme en gésine, se gardant bien de s'empetrer dans une situation qu'il ne désirait pas : on disait les femmes enceinte bien capricieuses, et parfois mesme habitées par le malin ! Et ce n'était point parce qu'elle avait vécu dans un couvent qu'elle n'en serait pas... D'ailleurs, le manant jetait à la femme des yeux noirs, qui contrastaient avec sa voix joviale.

Ce fut dans une auberge qu'il s'arresta pour manger. Iasvana, malade et du transport par les routes abimées et par Junior en personne, ne fit que boire de l'eau.
Elle s'endormit ensuite, les deux mains sur son ventre, priant et respirant doucement...
_________________


Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 25 Avr 2009 15:51 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Elle fut réveillée en sursaut par le meneur du chariot qui lui criait dessus pour qu'elle descende. Elle était enfin arrivée à Belley, de retour dans son village...

Tant bien que mal, elle extirpa son corps lourd de fatigue du chariot et posa ses pied à terre.
Sa silhouette avait bien changé en un mois de retraite : elle était repliée sur elle mesme, blanche comme la mort et fresle, encore plus fresle que jamais.
Dans un nuage de poussière, le manant partit laissant sur le bord de la route une femme au regard désolé. Pourtant, elle fut heureuse de constater que la neige avait fondu et que la verdure avait reprit possession de son terrain habituel. Le soleil chauffait doucement la terre qui s'éveillait au printemps déjà presque installé.
Un brise descendait encore des sommets alpins faisant se dresser les poils des bras nus de Iasvana.

Secouant la teste, la future mère avança à pas mesurés vers sa maison qui paraissait déserte.
Et déserte elle l'était : seules quelques rares braises chauffaient encore les cendres par lesquelles elles étaient recouvertes et aucun sons ne parvenaient aux oreilles de la femme.
Elle s'assit sur le banc et soupira. Elle aurait tant aimé entendre des cris de joie pour son retour ! Sentir les bras réconfortant de son époux, l'odeur délicate de sa filleule, les repas chauds de Léonide... Mais rien. C'était triste, en soit...

Un regain de vitalité la poussa à se lever et à mettre de l'eau à chauffer pour une tisane. elle n'avait pas fin, mais cela durait depuis 9 mois à présent.
Elle enleva sa cape et la suspendit, puis alla s'allonger sur la paillasse qui trosnait au fond de la pièce. Elle soupira d'aise. Tout de mesme... Il était bon d'estre chez soi !

Iasvana passa une main dans ses cheveux ternes et sourit. Mais ou donc pouvaient-estre Lord et Eliane ? La jeune femme se prit à les imaginer et peu à peu le sourire quitta son visage : elle se souvint de la date : c'était cele du mariage de Rick; son demi-frère... Par Aristote, elle se prélassait là, chez elle, alors que son frère et son ami allaient se marier ! Et Lord devait estre en route...
N'écoutant plus que son envie de mener sa moitié de frère à l'hostel, elle se leva de nouveau, ré-enfila sa cape et ouvrit bien grand la porte, preste à partir sur les routes.

Mais une douleur inconnue et puissante lui vrilla bientost les reins. Elle venait d'avoir sa première contraction.
_________________


Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 26 Avr 2009 16:44 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Son visage se décomposa. Si avant elle avait été blanche, sa peau aurait pu en devenir translucide.

Iasvana sentit sa gorge se serrer en mesme temps que tout son bas ventre se contractait dans une douleur jusqu'alors inconnue. Ses deux bras se plaquèrent sur son corps et elle laissa échapper une plainte...

- Non, pas maintenant... Pas maintenant !!

Sa voix se brisa et des larmes jaillirent de ses yeux fatigués. Ce n'était pas possible... Il fallait que Junior se décide lorsqu'ils étaient seuls ? Que son frère se mariait ?
Désemparée, elle rentra dans la maison, hagarde, et tremblante de peur. Accoucher seule. Voilà qui n'était pas prévu... Mais... Mais Iasvana constata dans un sursaut d'esprit qu'elle n'avait jamais demander à quiconque de venir l'aider à la délivrance. Sotte qu'elle était...
Elle claqua la porte derrière elle et, écoutant son corps, elle se permit d'enlever sa cape.
Il fallait se calmer. Se rassurer. Après tout, elle était sage femme, elle avait vécu bien des accouchements...
Essuyant d'un geste qui se veut assurer les larmes qui dégringolent sur ses jouent, la femme se tient immobile au milieu de la pièce.

Que faut-il faire ? Elle ferme les yeux, les rouvre. Il faudra estre forte. Mais elle en est capable.
Doucement, à pas comptés, elle va donc vers le feu et mets de l'eau à chauffé. Il va lui falloir boire une tisane pour faciliter la venue au monde de ce bougre qui la maltraite de l'intérieur.
Iasvana va ensuite vers la paillasse qu'elle arrange à son souhait. Elle met les couvertures en teste de lit pour pouvoir s'y appuyer lorsque le moment sera venu.
Et puis, elle a encore le temps, elle n'a eu qu'une seule contraction... Pourtant elle, sait, elle sent que le moment est venu. Est-ce cela l'instinct maternel ?

Muette (mh, oui, à qui parlerait-elle ?), elle va vers l'étagère pleine d'herbes médicinales. elle en choisit quelques paquets, jette un peu de persil, par exemple, dans une tasse en argile.
Lorsqu'elle approche enfin sa main de la soupière où l'eau frémit au contact de la chaleur, c'est une seconde contraction qui la paralyse pendant quelques secondes... Heureusement qu'elle ne s'est pas bruslée... Ah...

Mentalement, elle se dit que c'est bien : les contractions sont brèves et distantes d'un bon temps.
Maintenant la patience. Avec de la chance, Junior va glisser hors de son corps en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Mais en son fond intérieur, Iasvana sait qu'il en sera autrement : la grossesse fut difficile, la délivrance sera douloureuse.

- Lord... Reviens moi vite...
_________________


Revenir en haut de page


Lord_pichard



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 210

Posté le: 30 Avr 2009 12:36 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Comme Iasvana l'avait si bien deviné, Lord avait fait la route jusqu'au lieu de mariage de Rick. Il espérait que Ias y serait aussi, rentrée de sa retraite, et qu'ils pourraient ainsi faire la route de retour ensemble.

Mais Ias n'était pas venue... Lord en était étonné et par conséquent tracassé. Si Ias n'était pas venue c'est qu'elle n'avait pas pu... mais pour qu'elle ne puisse pas, il fallait vraiment que cela ne tourne pas rond! Rond? son ventre était rond... diantre, et si... elle avait déjà tant souffert. Junior la ferait-il encore plier sous la douleur? Tant de mois de maux. Il compta... 9... 9?

Lord rejoignit Leonide, lui mis Eliane dans les bras et lui disant de rentrer bientôt, que lui devait se dépêcher! Il attrapa son manteau et parti sans autre mot dire!

Le jour n'allait pas tarder à tomber, il fallait se presser pour arriver avant la nuit. Il n'arrêtait pas de penser à sa femme peut-être et sûrement seule. Puis il se figea soudain, était-elle au moins rentrée du couvent? Peu importe, si elle y était encore c'était certainement en de bonnes mains, par contre la maison était vide de tout soutien! Il pressa encore le pas, répétant tout bas: "Iasvana, attends moi, j'arrive, j'arrive!"

Il n'avait aucune idée de comment il la trouverait, et de ce qu'il allait faire avec la situation. Le jardinage avait fini par porter ses fruits mais comment se passait la récolte?

Il arriva bientôt en vue des portes de Belley, essoufflé mais décidé, il se dirigea au plus court en direction de la boulangerie.

Revenir en haut de page
Revenir en haut Aller en bas
~*Cisaille-Vite*~




Nombre de messages : 294
Date d'inscription : 30/10/2007

[RP] Roule manège roule Empty
MessageSujet: Re: [RP] Roule manège roule   [RP] Roule manège roule Icon_minitimeMer 20 Mai - 13:27

Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 30 Avr 2009 19:58 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Et de nouveau la douleur. Son ventre se contracte, son corps souhaite expulser l'intrus qui s'y trouve depuis à présent 9 mois. De toute façon, avec la peau de son ventre si tendue, si elle n'avait pas éclatée avant, cela tenait du miracle.

Elle boit sa tisane de multiples plantes en respirant doucement et s'assied à la table. Elle prend parchemin et plume, et, oubliant la douleur qui intervient à intervalle régulier, elle écrit. Elle écrit une lettre à son frère dont le mariage est proche, elle écrit qu'elle lui souhaite tout le bonheur du monde. Iasvana oublie un instant sa condition de mortelle et s'imagine menant son cher Rick à l'église. Enfin, elle applique son nom et note celui du Seigneur de la Compote. (cf mariage d'Eden et Rick sur le fofo secondaire.) Le message confié à Mehna, sa Dame faucon, elle retourne en tremblant près du feu. elle ne eut plus s'asseoir, le petit viendra plus vite, c'est certain.

Iasvana regarde les flammes, se crispant à chaque mouvement convulsif de son ventre. Elle est terrorisée.
C'est en sentant quelque chose de liquide et de chaud couler entre ses jambes qu'elle émerge de son état. C'est du sang. Dans un sanglot, Iasvana attrape la marmite d'eau qui boue, quelques chiffons.

Elle grimace, puis se dirige vers la paillasse où elle hoste houppelande et dessous, ne gardant que sa chemise. D'une main tremblante, elle essuie le sang qui coule. Pourtant, elle n'a pas encore perdu les eaux. C'est étrange. Est-ce la station debout ?
La douleur est encore supportable. Les contractions sont encore assez espacées pour lui permettre du répit. D'ailleurs, il faut qu'elle fasse quelques petites choses avant que les eaux ne sortent.
De l'armoire où elle a prit les chiffon, elle sort une peau de chèvre qu'elle étale sur la paillasse. Tradition qu'elle tient de sa mère...

Avec bien du mal, elle prend enfin place, assise, contre les couvertures.
Et elle attend. Petit à petit, es contractions se rapprochent et deviennent plus douloureuses. Elle sue, elle souffre, elle saigne.

Dehors, la nuit commence à tomber. La lune monte dans le ciel encore bleu. La lune, sera t-elle sa seule compagne pour la venue au monde ?

Et ce qui devait arriver arriva. Iasvana sentit que la poche se déchirait. elle sentit le bas de son corps se mouiller pour prévenir la venue de son fils.
Elle crit. Elle hurle, mesme. Elle ne savait pas que la joie d'estre mère se faisait par l'horreur absolue. Son corps entier semble lui en vouloir d'avoir accepter en son sein un inconnu. Il se venge.

Des heures se sont écoulées. A présent, elle n'a plus aucun instant de sursis. Il va lui falloir pousser. Mais elle se sent si faible... Seule un son, reste sur ses lèvres à chacune de ses plaintes : Lord...
_________________


Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 02 Mai 2009 16:59 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



La lune pour seule compagne, qui la regarde, froide et passive s'échiner à mesttre un petit estre au monde. Dans la bastisse, peu de lumière : celle du feu qui commence à s'apaiser mais qui dégage encore beaucoup de chaleur, les braises ayant reprit le relais des flammes. Et celle de la lune, qui entre par la fenestre arrière, celle contre laquelle est poussée la paillasse où Iasvana cri, à intervalle régulier.

A présent, les contractions sont très rapprochés. Iasvana a le visage rouge, et d'effort, et de souffrance, et de peur.
L'effort car il lui faut lutter contre la douleur, et se retenir de pousser encore. Elle est certaine de ne pas estre preste à expulser le petit. Il ne faudrait pas qu'elle aille trop vite et qu'elle se déchire...
De souffrance car en plus des douleurs naturelles, elle sait que Junior lui laboure l'intérieur. A la forme de son ventre et aux examens qu'elle se fait toute seule dès qu'elle le sent bouger, elle sait qu'il va arriver la teste en bas. Mais, peut estre est-il un peu enrobé, le petit garçon... Pour une maman si fresle...
La peur, car elle est seule. Il lui faut aussi lutter contre la panique. La nuit est tombée, il n'y a personne dans les rues. Et puis, si elle ne revoyait pas son homme ? Son cher époux ?

Entre deux respirations saccadées, sa voix émiette quelquels mots...

- Je crois en Dieu... Enfers... Paradis... Heure de la mort... Veillez sur Eliane... Soin de Lord...

Puis, de nouveau, son corps se tend. Étrangement, elle sent quelque chose qui n'est plus pareil. Comme si...

- Oh, Junior !

Il arrive. Sa petite merveille de douleur arrive.
_________________


Revenir en haut de page


Lord_pichard



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 210

Posté le: 03 Mai 2009 18:53 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



La nuit était tombée, Lord courait, il ne savait pas pourquoi mais il pensait que c'était la chose à faire. A quelque distance de la boulangerie il entendit vaguement un cri... Sa crainte se renforça.
Il arriva devant la porte et s'arrêta malgré tout 2 secondes sur le pas de la porte, reprenant son souffle et guettant le moindre bruit.

Il pousse la porte. Elle n'est pas verrouillée. Il entre. Il la voit.

- Iasvana!

Il se précipite, s'arrête, regarde. Un moment de déconcertation. Il se reprend.

- Ma douce, que faire, dit moi!

Elle souffre, il le voit. Elle gémit.
Il repère la bassine, les chiffons. Il voit du sang, arrête de respirer, se reprend. Décidément, il ne ferait pas un grand médecin, mais peu importe, Ias souffre. Il mouille les pièces de tissus s'avance pour nettoyer ce sang.

- Oh!

Il l'a vue, une petit tête qui dépasse. Nouvel arrêt de respiration... Tête qui tourne... Non! Il doit rester debout, s'occuper de sa femme et de son... de son fils qui vient au monde!

Il va à la tête de Ias.

- Dis moi que faire, je ferai tout, mais TU dois me guider!

Il lui passa un peu d'eau sur le visage.

Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 03 Mai 2009 21:13 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Son propre corps s'écarte pour laisser place à celui qui veut estre évacuer. C'est une sensation bien étrange... Mais Iasvana ne s'y attache pas. Elle doit pousser...
Mais l'abattement la surprend là : elle a l'impression d'estre arrivée au bout ses forces. Enfin, elle sent Junior sortir, alors, inconsciemment, elle cesse le travail. Hors, elle sait qu'il est trop tost et que le petit a besoin d'elle... Mais... Non, elle n'en peut plus. Trop dur... Trop douloureux...

Elle ose fermer les yeux. Ca y est, elle se sent mieux... Elle va se laisser aller... Et puis...
Soudain, cette voix. Son prénom prononcé avec de l'amour, et de la crainte aussi.

- Lord..., mais le son est faible.

Un sanglot vient se nicher dans sa gorge. Elle aurait voulu qu'il ne a voit pas ainsi... Mais il arrive en courant près d'elle et déjà elle sent son coeur qui bat de nouveau.

- Ma douce, que faire, dit moi !

Tant bien que mal et pour faire bonne figure, elle se redresse. Alors lui saute au visage tout ce sang sur la paillasse. C'est anormal. Elle le sait. Lui non, sans doute... Iasvana va lui taire la douleur : il faut tout faire pour Junior. Elle donnera sa vie pour lui, s'il le faut.

Vaillamment, elle redresse la teste et lance un regard amoureux et plein d'espoir à son époux.
Iasvana sait qu'à l'heure de l'accouchement, certaines femmes en veulent à leur mari. Ce n'est pas son cas : sans lui, elle ne serait rien. C'est pourtant simple. C'est pour lui qu'elle veut un fils : pour lui offrir un héritier en gage de son amour.

Il lui passe de l'eau sur le visage et si elle n'était point si affairée, elle aurait rougit qu'il doivent s'occuper d'elle ainsi.
- A boire... Soif.

Elle a reprit du poil de la beste. Elle n'est plus seule avec la lune. Il sont trois, pour faire venir le quatrième.

Iasvana agrippe la main de Lord.

- Tu vas m'aider. Hein ? Tu vas m'aider...

Elle s'en persuade. Et alors que sa langue lui colle au palais, elle pousse de nouveau de toutes ses forces.
_________________


Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 07 Mai 2009 21:02 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Et elle pousse. Toute son asme est dans cet effort. Toute sa vie, et surtout tout son désir de la donner, cette fameuse vie.

Agrippée à son époux, elle ne prend plus garde au temps qui passe. Ni à son corps qui souffre : elle est au delà. Elle doit accomplir une mission, juste ça. après, elle verra. D'abord, elle doit serrer contre elle son Junior.
Et puis, Lord est là, tout ira bien... Enfin...
_________________


Revenir en haut de page


Lord_pichard



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 210

Posté le: 08 Mai 2009 12:39 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



S'il allait l'aider? Evidemment!
Elle avait soif, il regarda autour de la paillasse et ne tarda pas à voir la tisane. Il prit la tasse et la lui approcha des lèvres, la fit boire et lui dit:

- Courage ma princesse! Nous allons y arriver. Je sais que tu as la part la plus dur mais je ferai ce que je peux pour te soutenir et t'aider si possible!

Il la vit alors se mettre à pousser. Accrochée à lui, Ias avait décidé que le calvaire devait se terminer et il était bien d'accord. Il avait hâte de voir leur vie se transformer encore une fois.

Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 08 Mai 2009 13:02 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Elle relascha l'effort et bu la tisane tendue par son mari. D'un clignement d'yeux, elle le remercia, non seulement d'avoir pu arriver à temps, mais aussi de l'aimer autant.

Et pourtant, elle aurait aimée estre aidée par une matrone, une sage femme. Car à présent, la teste était sortit, et il aurait fallu quelqu'un pour soutenir ce petit crane, et pour tirer doucement sur le corps.
D'un regard un peu perdu, Iasvana se rendit compte qu'elle ne pourrait demander à Lord de remplir ce rosle : il semblait déjà bien secoué, et elle ne voulait pas en rajouter.
Aussi, c'est en usant de ses dernières forces qu'elle s'appuya sur ses jambes et qu'elle se redressa, presque accroupie. Bien heureusement, elle avait des mains, près d'elle, pour la soutenir.
Dans cette position, elle poussa de nouveau et porta ses mains à la petite teste de son Junior. Doucement, le petit émergea de son univers chaud et confortable.

Criant de toute ses forces pour évacuer la douleur, Iasvana se trouva bientost trop fatiguée pour poursuivre. Elle se relaissa tomber sur les couvertures. Son corps de femme, ou de mère, fit le reste. Le bébé était né.

Pleine d'espoir, Iasvana tourna son visage vers son mari. Il faudrait qu'il prenne l'initiative de faire crier Junior, elle, elle avait assez fait... Et il lui restait la délivrance du placenta.

Dans une flaque de sang et d'eaux, gisait entre les jambes de sa mère, une robuste petite fille.
Iasvana, persuadée d'avoir mit au monde son fils, ferma les yeux.
_________________


Revenir en haut de page
Revenir en haut Aller en bas
~*Cisaille-Vite*~




Nombre de messages : 294
Date d'inscription : 30/10/2007

[RP] Roule manège roule Empty
MessageSujet: Re: [RP] Roule manège roule   [RP] Roule manège roule Icon_minitimeMer 20 Mai - 13:28

--Leonide
PNJ


Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 16777215

Posté le: 10 Mai 2009 13:01 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



C'était fini, pour sur. Du moins, Léonide était partit peu de temps après son patron, le Lord, le mari de sa bonne patronne.

Tenant Eliane qui somnolait dans ses bras, Léonide revint vers Belley, étant partit du mariage du frère de la bonne Iasvana. C'est qu'le Lord était partit bien vite en lui recommandant de ne point trop tarder, alors elle revenait, puisqu'elle ne connaissait mesme point les mariés.
Sans doute s'était-il passer quelque chose... Iasvana n'avait mesme point pointé le bout de son nez pour voir son frère. Soit elle était mal polie, soit elle avait pas pu. Mais tout de mesme, ça se faisait pas.

Léonide entra dans Belley fatiguée de sa marche. Mais, de solide carrure, elle avait toujours une démarche assurée bien que peu élégante.
Sans mesme réfléchir, elle se dirigea vers la boulangerie, et non point vers chez sa propre mère. Iasvana, s'était sa famille, pis, elle la payait bien.

Arrivée près de la porte, elle eut une drosle de pressentiment. Comme un silence trop pesant. Elle posa la petiote Eliane sur le banc en pierre, l'installa confortablement, et frappa trois coup discret à la porte. Il faisait nuit depuis un bout de temps, peut estre les patrons dormaient-ils...

Mais non, elle entendit gémir. Pis, pas un gémissement de plaisir, loin de là !
Sans plus attendre, elle ouvrit grand la porte. Une odeur de sang, de transpiration et de... non pas de mort, mais pas loin, emplissait la pièce. Au fond, sur une paillasse, gisait sa maitresse, pis Lord était à costé qui regardait apparemment ébahi.

- Sire, qu'est-ce c'est qu'y s'passe ?, lança t-elle, familièrement.

Mais, ne voyant aucune réaction d'la part du mari, elle referma bien vite la porte pour ne pas éveillé Eliane qui dormait dehors et couru auprès de sa maitresse.
Léonide avait connu Iasvana bien pasle, mais là, elle semblait comme un cadavre. Un petit corps couvert de sang gisait entre ses jambes.
Sans paniquée puisqu'elle avait déjà vu des accouchement, Léonide attrapa tout de mesme le petiot, qui s'avéra estre une petiote, par les pattes, la tint à l'envers et lui fila une grande claque sur les fesse.
La mosme se mit à crier.
Toujours silencieuse, bien qu'ayant un coeur qui battait la chamade, Léonide alla chercher un couteau et s'en aida pour couper le cordon. Puis, elle aida à la délivrance Iasvana, qui était inerte.

- Faudrait p'tetre réagir... Va nous passer dans l'o't monde la patronne, si vous m'aidez pô..., annonça t-elle à Lord, aussi impressionnée que lui.

Prenant la petite fille dans les bras, elle alla la laver dans l'eau chaude qui était déjà preste.

- C'est une geignarde. Une belle geignarde, mais pas l'héritier qu'elle voulait vostre femme.

Revenir en haut de page


Lord_pichard



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 210

Posté le: 13 Mai 2009 20:16 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Lord, depuis son arrivée, avait blêmi... Il regardait mais ne savait pas trop où et quand il vit Ias pousser de toutes ses forces, il la soutint presque machinalement. Son cri le figea, il vit une petite chose sortir de sa femme... Il resta pourtant conscient mais incapable de bouger, voyant Ias se laisser retomber à bout de force...
A ce moment, la porte s'ouvrit et Leonide entra. Lord ne la voyait pas mais l'avait entendue. Incapable de répondre à la question de Léonide il la regarda prendre le nouveau né et lui donner une claque digne de ce nom!
Le petit être se mit à hurler, Lord en revint un peu dans la réalité et vit Leonide qui s'apprêtait à laver la petite...

Une petite fille... Ma petite fille... balbutia Lord.

Puis il finit de se reprendre et constata très vite que Ias n'allait pas fort, ou même pas du tout!

Leonide, que faire pour Ias?

Il s'accroupit près d'elle et lui murmura quelques mots à l'oreille. Des mots d'espoir et de réconfort.

Son calvaire de 9 mois était terminé! Elle devait reprendre des forces maintenant et tout irait de nouveau pour le mieux... avec quelqu'un de plus qui ajouterait à l'ambiance (surtout sonore) de la boulangerie.

Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 14 Mai 2009 11:31 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



iasvana, persuadées d'avoir mis au monde son fils, ferma les yeux. Tout son corps lui faisait mal. Et puis, et puis... comment décrire se sentiment de vide ? son Junior avait grandit en elle tant de temps qu'à présent, elle... Elle se sentait bien seule, dans son corps. Mais en mesme temps, si bien... car elle avait mal, certes, mais un mal de soulagement. Comme si, après l'effort, elle avait eu des courbatures.

Iasvana était fière. Mais elle était si fatigué... Et c'était si silencieux autour d'elle ? Les yeux fermés et les pensées confuses, elle se demanda pourtant où était passé Lord. Pourtant, elle n'avait pas envie d'ouvrir les yeux. La réalité, c'était trop douloureux.

Depuis les limbes où elle se trouvait, Iasvana entendit crier son fils. Il était vivant. Et pour crier ainsi, il devait estre bien beau, l'héritier. Heureuse, et se sentant encore mieux de savoir ses douleurs récompensées, elle se conforta dans son sommeil comateux.

- Geignarde... fille, fille...

Ces mots lui parvinrent, mais elle n'en compris pas le sens. Et puis, à qui était cette voix ? Qu'importait, à présent...
_________________
--Leonide
PNJ


Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 16777215

Posté le: 14 Mai 2009 11:44 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



La petite était toute à fait constituée. Dix doigts (cinq par main, hein...), deux beaux pieds, une teste toute mignonne... Restait qu'elle était bien enrobée. Léonide se dit que la petiote avait du siffler toute l'énergie de sa mère au long de la grossesse et que c'était pour ça que la patronne était si mince... si maigre.
Elle lava sommairement l'enfant qui geignait et l'enveloppa dans un drap, le tout très rapidement. Un bébé sans femme pour l'allaiter n'irait pas loin. Il fallait aussi prendre soin de Iasvana.

Et puis, il sembla que le patron se réveilla. Il compris qu'il était à présent père, ce qui fit faire une grimace à Léonide. Un peu de tenue, rho...
Il lui demanda ensuite ce qu'il fallait faire pour l'accouchée, et elle leva les épaules en signe d'ignorance.
Pourtant, pleine de bonne intention, elle vint se placer contre le visage de la femme qui semblait étrangement libéré. Elle toucha son front, plein de sueur et bouillant, et décida de la rafraischir. Elle prit un sceau d'eau fraische qui traisnait près de l'astre, et commença à baigner Iasvana. La patronne ne remuait pas. C'était un peu sordide, pour dire vrai. Mais comme elle respirait, Léonide en déduisit qu'elle était encore vivante.
Elle déshabilla entièrement Iasvana, ostant par la mesme occasion les linges souillés et la peau de chèvre qui avait recueillit la délivrance. Elle rafraichi entièrement sa patronne, et, après quelques doutes, elle regarda entre les jambes de Iasvana, gesnée.
Du sang continuait à s'écouler. Léonide y plaça un linge.

- Faudrait prier, mais j'sais pas faire... J'crois qu'elle aim'rait bien ça, laça t-elle à l'adresse de Lord, un peu démuni.

Puis, reprenant la petite dans ses bras, elle vint la poser sur le ventre de sa mère.

- Allez Iasvana, ya la p'tiote qu'il faudrait nourrir...

Léonide se tordait les mains, anxieuse. Si seulement elle avait connu une sage femme dans le coin... Mais à part Iasvana elle mesme, elle ne voyait pas. Il fallait, il fallait absolument qu'elle vive.

Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 14 Mai 2009 16:51 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Appaisée, Iasvana commença pourtant à gémir lorsqu'elle sentit que l'on remuait son corps contre son gré. Néanmoins, cela lui redonna la conscience de son enveloppée charnelle, et son esprit reprit peu à peu le chemin de sa teste, pour se resolidariser avec l'asme de la mère.

Elle sentit que l'on passait un tissu frais et cela soulagea la température trop élevée qui lui donnait envie de dormir. Elle respira plus facilement et l'angoisse qui lui avait étreint le coeur depuis la première contraction se dissipa.
Petit à petit, elle reprit possession de son odorat. Elle perçu l'odeur du sang, de la sueur... Celle de l'inquiétude, aussi. L'odeur du feu qui meurt, de la vapeur d'eau et... Celle de Lord, celle de Léonide. Et puis. Il y avait l'odeur d'autre chose. Autre chose qui...

Iasvana ouvrit les yeux. Cette dernière odeur, elle ne l'avait pas reconnue. Dans le brouillard de sa vision, elle vit alors une petite forme posée tout contre sa poitrine. Le brouillard s'intensifia : elle avait les larmes aux yeux.

-...Or... Lord ?, sa voix était éraillée, fatiguée.

Elle voulait confirmation qu'elle avait bien son fils contre elle. Elle posa la main sur le petit corps entourée de linges frais.

C'est alors qu'elle entendit la phrase de Léonide :
- Allez Iasvana, ya la p'tiote qu'il faudrait nourrir...

La p'tiote ? Une fille ?

- Lord, oh Lord, non...

elle était persuadée que Lord lui en voudrait. Et pourtant, malgré son désoeuvrement, elle sentait un amour nouveau grandir en elle.

- Une fille ?

Quelquees larmes tombèrent de son visage blasfard. Elle tourna la teste vers la fenestre, pour cacher sa tristesse. Alors, elle vit la lune lui jeter un regard de justice. L'astre sélénite la jugerait, si elle ne faisait pas teste haute. La vie était le plus beau des noms.

- Oh, s'il te plait... Je veux l'appeler Sélène...
_________________


Revenir en haut de page


Lord_pichard



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 210

Posté le: 14 Mai 2009 17:24 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Lord ne faisait toujours rien, complètement dépassé par les événements. Léonide s'affairait, agitée mais avec des gestes mesurés elle avait baigné l'enfant et s'occupait maintenant de Ias.

Une Ias épuisée mais qui recouvra quelques esprits grâce aux soins de Leonide, jusqu'à prononcé son nom.

Je suis là Ias, tout va bien aller, tu as mis au monde notre bébé!

Il la vit mettre sa main sur la petite entourée de linge. Puis vit son visage changer alors qu'elle répétait: une fille?
3 larmes...

Ias, tu nous a donné un enfant, c'est le plus beau cadeau du monde!

Puis Ias, avec un air suppliant et exténué proposa un nom... Sélène. Lord sourit, il en serait donc ainsi!

Sélène? Cela lui ira à merveille, j'en suis sûr!

Il posa sa main sur celle de Ias et entama une prière suivant un conseil de Leonide et se disant qu'il fallait bien demander une protection au très haut pour ses deux femmes!

Puis:
Ias, tu saignes, que doit-on faire pour toi? C'est toi la sage-femme, aide nous à prendre soin de toi.


Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 15 Mai 2009 20:39 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Il était beau. Il est était beau, attentionné et juste comme elle ne l'aurait jamais espéré. Toujours, toujours il l'étonnerai. Étonner par son amour, c'est merveilleux, à chaque instant.
A travers ses larmes elle lui sourit. Il étaient quatre à présent, dans la famille.

Il accepta le prénom, et Iasvana sentit de la gratitude l'emplir. Sa petite Lune garderait le nom de sa matrone toute sa vie... Enfin, ça serait sans doute un secret de mère et de fille.
Lorsqu'il entama la prière, elle fut surprise de cette initiative mais la reçu avec bienveillance, ferma les yeux et pria avec lui pour la vie future de Sélène.

Enfin, elle fut ramenée dans le monde par l'annonce du sang qui s'écoulait encore d'elle. Fatiguée, elle se redressa pourtant, protégeant d'un de ses bras la petiote qui gémissait mais ne pleurait pas.
Se sentant un peu idiote, elle su pourtant qu'elle devrait s'ausculter elle mesme. Aussi, elle posa son enfant sur la paillasse et fit son rosle de sage femme. Le sang coulait abondamment, trop par rapport à la normal. Mais la douleur s'atténuait, avait-elle l'impression.

- C'est pas très grave... Léonide, fais moi une ... décoction de germes de blé s'il te plais... et ajoutes-y de l'ortie.

Elle guida la servante jusqu'à sa besace de médecine et l'aida à choisir les petites bourses contenant les remèdes. Enfin, elle se laissa de nouveau aller sur la paillasse.
Sans doute saignerait-elle encore un bon moment, l'accouchement ayant été long et difficile. Mais, elle ne voulait pas inquiéter le nouveau papa, saigner après une venue au monde était naturel. Mesme si parfois, comme ici, cela pouvait tourner à l'hémoragie.

Avec un sourire un peu gesné à l'égard de Lord, elle découvrit son sein et reprit Sélène dans les bras. Elle porta la petite bouche toute neuve à la pitance.

- Je... Je suis si fatiguée Lord si tu savais... Mais... Si heureuse. Enfin le calvaire se termine.

Sur ses mots, elle piqua du nez alors que la petite tétait goulument, comme pour boire encore l'énergie gratuite que lui prodiguait sa mère.
_________________
Revenir en haut Aller en bas
~*Cisaille-Vite*~




Nombre de messages : 294
Date d'inscription : 30/10/2007

[RP] Roule manège roule Empty
MessageSujet: Re: [RP] Roule manège roule   [RP] Roule manège roule Icon_minitimeMer 20 Mai - 13:28

Lord_pichard



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 210

Posté le: 17 Mai 2009 12:10 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Ias avait enfin repris assez ses esprits pour guider Léonide dans la préparation d'un remède. Lord observait toujours, incompétent qu'il était.
Ceci fait, Ias installa Sélène pour sa première tétée. Lord sourit, quoi de plus attendrissant qu'une petite chose si fragile qui sait déjà comment on s'abreuve à sa mère.

Du calvaire on avait passé au miracle de la vie!

Mais l'émerveillement du pouvait pas durer, Ias était épuisée et après quelques mots traduisant sa fatigue, et alors que la petite tétait, elle piqua du nez...
Il faut te reposer, tu as tellement travaillé ces 9 derniers mois...
Lord la soutenait et l'aida à se recoucher afin qu'elle se repose, laissant Sélène "au bar".

Lord regarda Léonide qui s'affairait pour préparer le remède et se dit qu'il était temps certainement pour lui de faire quelque chose.

Léonide, je ne suis pas utile ici dedans. Je m'en vais aller me remettre de ces émotions et annoncer la nouvelle au village!
Ias semble dormir, elle doit se reposer. En cas de problème tu me trouves à la bolée!
Ensuite, si tout va bien je partirai pour Bourg. Tu expliqueras à Ias que c'est pour mon travail de référent des maires. Si besoin envoie moi un pigeon, je rentrerai aussi vite que possible!

Il sortit une petite bourse de sa poche, en tira quelques écus et les tendit à Léonide.

Tiens, prends ça! Et occupe toi bien de Ias et de la petite.

Il alla embrasser sa femme endormie puis, se dirigea vers la porte et, après un dernier regard vers la paillasse, sorti dans la nuit et se dirigea vers la bolée avant de prendre la route.

Revenir en haut de page


--Leonide
PNJ


Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 16777215

Posté le: 19 Mai 2009 15:23 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



Alors que Iasvana reprenait pied dans le monde, Léonide s'effaça, pour laisser la place au patron. Apparemment, ce dernier n'en voulait pas du tout à sa femme de n'avoir point mit au monde un gars, et Léonide en fut soulagée pour sa maitresse.

Ils choisirent un prénom que Léonide trouva trop original et un peu étrange. La pauvre petiote le porterais toute sa vie, en plus. Mais bon, il y avait pire, encore.

Sur l'instance de Iasvana, la bonne prépara les remèdes de plantes. Lorsque le tout fut prest, elle s'aperçut que la bonne dame avait piqué du nez. Mais la petite, elle, testait à la mamelle, bien vivante, et preste à vivre.
Boaf, Iasvana allait attendre, pour prendre la potion, tant pis... Léonide n'allait tout de mesme pas la réveillée, elle venait d'accoucher...

Pis, le mari décida qu'il n'était plus à sa place dans la maison. Léonide eu un sourire niais lorsqu'elle compris qu'il allait en taverne, sans doute à boire comme pas deux, pour fester la naissance de sa mioche.

- Bien, Sieur, j'vais veillez la Dame.

Elle tenta ensuite de bien enregistrer le pourquoi du comment le bonhomme allait partir pour Bourg, acquiesça. elle prit la bourse tendu de bon coeur, espérant qu'il y aurait de quoi manger pour un moment.

- Sont ent' de bonnes mains, j'suis là.

D'ailleurs, dès qu'il fut sortit, elle ouvrit la bourse, compta ce qu'elle contenait, soit environ 50 écus, en raffla la moitié qu'elle mit dans sa poche et referma la bourse. Elle était récompensée de ses émotions. Ahh, ça faisait du bien, de se sentir riche !

Lorsque Sélone, ou Séline, Ou Sélane, elle ne savait plus, eu terminé de téter, elle la retira du sein de sa mère, et la posa contre le corps chaud de la femme endormie. Elle recouvrit Iasvana jusqu'au menton.

décidant que la mère aurait faim à son réveil, Léonide entama un bon potage bien épais. Elle ouvrit en grand la porte, devant, pour que parte cette odeur de sueur et de sang, et elle sortit dehors le panier en osier plein de linge souillé. Elle irait le nettoyer plus tard.

Revenir en haut de page


Iasvana



Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 366

Posté le: 20 Mai 2009 19:18 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------



C'est l'odeur de la ripaille et une douce brise entrant par la porte qui réveilla Iasvana. Elle s'aperçut que son estomac criait famine et cela lui tira un sourire ravi : depuis neuf mois, elle n'avait jamais eu faim et ne s'était nourri que pour survivre. Et en plus, aucune nausée !

Elle ouvrit les yeux. Qu'il était de ne plus estre grosse !
La jeune mère se redressa et s'assit. Elle prit dans ses bras sa petite fille qui avait été posé tout contre elle. Elle la serra contre son coeur. Puis, ayant grand faim, elle demanda à Léonide de lui apporter de la soupe, en la remerciant de cette idée lumineuse.

Lorsqu'elle se fut restaurée, la jeune mère s'ausculta de nouveau. Elle saignait encore, assez abondamment.


Et les semaines passèrent...


Iasvana avait bien récupéré, à grand coup de décoctions, de repos, de soupes, et de bonne humeur.
Sélène, elle aussi se portait bien. C'était un bébé très calme, dormant beaucoup, et mangeant comme jamais.

Iasvana avait cessé de saigner. Elle marchait de nouveau, bien que se tenir debout lui était encore douloureux. Mais grasce à sa bonne, elle réussissait à ne pas se fatiguer. Eliane, elle, la petite fille de trois ans dont s'occupait le couple Pichard, s'accommodait bien de la petite nouvelle. Elle était devenue encore plus casline qu'auparavant.

C'est un mois après son accouchement que Iasvana décida qu'il étant temps qu'elle se bouge. Elle en avait assez de tourner en rond dans sa chaumière.
Après avoir afficher partout en halle et en gargote la naissance de sa petite, elle était décidée à faire la tournée des domaines de ses amis nobles. Iasvana allait rendre visite au Duc de Bielle, à la Baronne de Courmayeur... Mais avant tout, elle allait préparer le grand banquet de noces de son frère : elle était Intendante de la Compote, domaine de son frère. Il fallait qu'elle prenne ses responsabilités.

Aussi, elle commença à préparer ses affaires. La famille allait partir en voyage. lord revenait ce jour de Bourg... Demain... Qui sait où ils seraient ?
_________________
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[RP] Roule manège roule Empty
MessageSujet: Re: [RP] Roule manège roule   [RP] Roule manège roule Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[RP] Roule manège roule
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les-archives-savoyardes :: Les archives des villes Savoyardes :: Belley :: Les RP-
Sauter vers: