L'église d'annecy (messes)

Mandragore



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MessagePosté le: Dim 13 Jan 2008 11:12 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
En sortant de la maison d'accueil où elle avait rencontré Dame Angéline, Mandragore trouva le village étrangement calme. Elle se dépêchait de rentrer chez elle et passa devant le parvis de l'église. Une sensation étrange l'envahit et une force étrangère la poussa jusqu'à la porte.

A vrai dire, Mandragore ne mettait pas souvent les pieds dans ce lieu saint ; Julia, sa mère adoptive avait volontairement négligé son éducation religieuse. Elle se dit alors que c'était certainement un de ces petits angelots malins qui avait envie de s'amuser avec elle.

Lorsqu'elle pénétra dans l'édifice religieux, elle fut tout d'abord surprise par le silence.
Elle lâcha la lourde porte qui se referma en troublant la tranquillité régnante et le bruit sourd résonna dans toute l’église des dalles de pierre jusqu’aux plus hautes voûtes. Sur sa droite, Mandragore remarqua le bénitier dans lequel elle trempa négligemment le bout de ses doigts puis fit un rapide signe de croix sur son front comme elle avait déjà vu faire les rares fois où elle avait assisté à une cérémonie.

Elle s’avança discrètement ce qui n’était pas franchement une habitude chez elle et se planta devant une statue d’Aristote.
Il lui sembla alors que celui-ci la regardait intensément et en fut troublée au plus haut point.
Elle marmonna alors, s’adressant directement au Très Haut plutôt qu’à son fidèle prophète :

Dieu Tout puissant si tu existes vraiment….je te dois une fière chandelle ! J’ai survécu dans la montagne et je ne sais si c’est toi qui as guidé LiéKa puis mes amis….enfin si c’est toi, crois moi que je t’en suis très reconnaissante. Ma foi, si tu n’y es pour rien parce que ma louve est plutôt drôlement intelligente et surtout très attachée à moi..bin j’t’en veux pas… Tu peux pas tout faire sur terre, j’me doute bin qu’il y a plus malheureux que moi !

Elle entendit soudain de l’agitation dans l’église, se souvint qu'il y avait un nouveau curé à Annecy et qu'il devait célébrer la messe le dimanche matin. Elle se dirigea alors précipitamment vers la sortie non sans s’être signée une dernière fois plus plus par acquis de conscience que par volonté d' affirmer sa foi .

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Binomedetoli



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MessagePosté le: Mar 05 Fév 2008 00:01 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Binome ne sorti que tard de la taverne où il était resté se s'apitoyer sur son sort ...
Alors qu'il passait devant 'église comme à chaque fois en rentrant chez lui, il ressenti le besoin pressent d'aller chercher du réconfort au pied de la statue d'Aristote et aussi de demander quelques conseils au Très Haut ...
Après être resté bien longtps à genoux , à raconter sa vie au Très Haut, Binome finit par s'assoupir au milieu de la nef alors que la nuit touchait presque à sa fin
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Gwendael



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MessagePosté le: Mar 05 Fév 2008 12:15 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Auprès d'un pilier, Gwendael s'était réfugiée, prenant du temps dans la paix de l'église pour méditer. L'absence de son bien aimé lui pesait, et c'est dans ce lieu qu'elle venait se ressourcer et refaire ses réserves de sourire et de bonne humeur.

Alors que, transie par le froid et l'immobilité, elle s'apprétait à sortir et rejoindre l'angle de la petite cheminée de son atelier, il lui sembla reconnaitre, agenouillé devant la statue d'Aristote, un ami dont l'âme semblait en peine. Son immobilité l'intrigua.

S'approchant discrètement, elle vit qu'il s'était endormi. Par ce froid, il risquait fort de tomber malade à dormir là. Elle posa sa main sur son épaule et lui murmura

Binôme? mais... vous allez attrapper la mort! que vous arrive-t-il?

Je... si vous le voulez, allons chez moi, vous réchauffer auprès d'un bon feu..

elle réalisa soudain que sa proposition pouvait être mal interprétée, surtout en l'absence de son bien aimé. Elle ajouta, écarlate.

En tout bien tout honneur, ne vous en faites pas...
mais si vous restez là...
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Binomedetoli



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MessagePosté le: Mar 05 Fév 2008 23:57 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Binome qui était en train de somnoler contre le sol sentit une présence puis une main réconfortante sur son épaule.
Il redressa la tête puis reconnut dame Gwen, qu'il n'avait d'ailleurs pas croisé depuis fort longtemps

Ah ... bonsoir dame Gwen..

Réalisa qu'il avait froid effectivement, et il n'était plus de force à discuter sur quoi que ce soit


Oh, c'est très *hips* gentil à vous, mais je ne voudrais point vous importuner en cette heure ...

Binome resta là à se demander se que pouvait bien faire Gwen à cette heure-ci dans l'église ... Peut-être qu'au fond c'était pour les mêmes raisons que lui
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Scarpia



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MessagePosté le: Mer 06 Fév 2008 18:29 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Monseigneur Scarpia avait quitté Sion et la Tarentaise depuis quelques jours déjà.

Il avait voyagé avec des Sédunois joyeux et aristotéliciens, qui avait été une compagnie chaleureuse jusqu'à la paroisse d'Annecy du diocèse de Genève. Son escorte improvisée avait poursuivi ses pérégrinations.
Les siennes s'arrêtaient au bord du lac, pour quelques jours, chez son voision écclésiastique Son Eminence le Camerligue et Evêque de Genève Lorgol.

Son premier désir, une fois sa monture prise en main par le palfrenier de l'aubergiste, son mince cabat et ses coffres emplis de ses chers livres déposés dans la chambre louée, fut de se rendre dans l'église d'Annecy.

Il poussa l'un des vantaux du portail central et pénétra dans la nef de l'église.

Il opina du chef en souriant à l'intention de deux fidèles qui se murmuraient quelque amabilité, un homme et une femme.
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Asphodelle



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MessagePosté le: Jeu 07 Fév 2008 14:36 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Quelques temps, qu'elle était à Annecy...l'envie de trouver la maison du Très-Haut...

Asphodelle entre doucement, perdue dans ses pensées, génuflexion, prières...lorsqu'elle vit son Archevêque, méditer non loin devant.

Elle ne voulut le déranger...aussi s'installa t'elle un peu en retrait, discrètement...après avoir avisé qu'il allait bien...depuis sa place. Elle n'était pas étonnée de le voir ici. Elle pria pour sa sécurité...pour le repentir des hérétiques, et la bénédiction des habitants d'Annecy et leur chaleureux accueil.
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MessagePosté le: Jeu 07 Fév 2008 17:08 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La petite fille était arrivée dans la ville d'Annecy. La pauvrette était complètement perdue et appeurée. Elle boitait, son visage était à moitié couvert de sang et de bleus... Elle monta avec difficulté les marches de l'église pour aller se mettre à l'abri dans l'église. Son grand frère lui avait dit qu'elle serait toujours en sécurité dans une église. Elle rentra donc serrant sa poupée contre elle. Elle alla s'assoir au fond de l'église. Une dame rousse priait en retrait, Honorae se disait qu'elle était très belle cette dame.

Il y avait beaucoup de monde. Mais elle serra à nouveau sa poupée contre elle et s'assit toute seule au fond de l'église. Les étrangers lui faisaient peur. Elle s'était faite attaquée sur la route par de vilains messieurs et se méfiait de tout le monde. Elle se sentait abandonnée, elle avait beaucoup souffert, et bientôt avec la fatigue et les douleurs accumulées les larmes commencèrent silencieusement à couler sur son visage. Elle regardait la grande croix en face d'elle. Son frère implorait beaucoup cette croix autrefois. Il lui parlait et lui demandait de l'aide parfois. Honorae aussi en cet instant lui demandai de l'aide...
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Asphodelle



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MessagePosté le: Jeu 07 Fév 2008 20:47 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Asphodelle priait...elle se débattait comme à son habitude dans les méandres de son esprit, dans les bifurcations des chemins qui s'ouvraient à chaque pensée nouvelle, et surtout....lutter???car depuis peu, un autre sentiment était venu la tourmenter, la hanter, tentait de la posséder : la vengeance....

Aujourd'hui elle n'y parvenait pas...elle jeta un coup d'oeil à Monseigneur Scarpia, puis d'humeur agacé se leva pour marcher un instant devant les tableaux de l'Eglise...

Sa pupille fut attiré par une petite ombre au fond de l'Eglise...

Lorsqu'elle tourna la tête, son sang ne fit qu'un tour : une petite fille, chagrine et pleines de bleus...son coeur s'emballa, ses yeux prirent un regard à la fois combattif et très aimants...et elle s'approcha sans attendre de la petite...

Elle s'assit près d'elle doucement...pas trop prêt pour ne point l'effrayer...et se penchant un peu demanda doucement...

Que t'est-il arrivé ma chérie?

Ce faisant elle commença doucement à examiner le visage et les bras de l'enfant...tout en douceur...avec tout l'amour qu'elle pouvait donner....
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MessagePosté le: Sam 09 Fév 2008 00:39 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Le petite fille avait les yeux fixé sur la croix en face d'elle quand soudain quelqu'un s'approcha et s'assit à coté d'elle... Prise de peur, elle sursauta. Son frère ne lui avait-il pas dit qu'on la laisserai tranquille à l'église? Puis elle leva les yeux vers la personne en question, il s'agissait de la belle dame rousse quelle avait vu. Elle avait un peur et serra encore plus fort sa poupée. Mais la voix de la dame se fit si douce et son regard si tendre. La petite fille commençait à baisser sa garde.

Elle regarda la dame d'un air étonné comme si cela faisait des sicèles qu'on ne lui avait parler sur ton si doux. Elle ne se rapellait que d'une seule voix douce: celle de son grand frère. Elle esquissa un timide sourire, gardant tout de même une certaine méfiance, et dit d'une voix basse:

Mon grand frère m'a dit qu'il ne fallait pas que je parle aux étrangers et qu'il ne fallait pas parler dans un église...

Honorae avait peur de la réaction de la dame. Qui sait elle était peut-petre susceptible. Mais Honorae avait confience dans ce que son frère lui avait: "Dans une église tu seras toujours en sécurité Honorae".
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Asphodelle



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MessagePosté le: Sam 09 Fév 2008 19:04 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Asphodelle sourit tendrement :

Ton frère avait raison ma puce...les étrangers ne sont pas toujours bien intentionnés...mais il y à aussi de gentilles personnes, et il y à plus de gentilles personnes que de méchantes...heureusement...par contre, dans une église, elle baissa d'un ton, on peut murmurer comme cela...pour ne point déranger les fidèles en prière.

Dis moi, où habites-tu?
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MessagePosté le: Sam 09 Fév 2008 19:29 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Honorae desserrait petit à petit son étreinte sur sa poupée. De toute façon elle n'aurait pas pu faire grand chose pour la protéger. Mais la petite fille l'avait peu à peu assimilé à son frère qui lui avait offert. Seul souvenir qu'il lui restait de lui... Elle regarda moins farouchement la dame et lui répondit en chuchotant:

Je suis née en Provence. On était toujours en train de voyager avec mon frère il parlait aux gens et récitait des prières dans toutes les villes que nous parcourions et même que nous nous mangions avec tous les malheureux des villes. Il avait plein d'"amis", qu'il disait... Et tout le monde l'appelait mon frère. D'ailleurs j'aimais pas çà parce que c'était mon frère à moi!!! Pis un jour un homme qui portait la même médaille que lui l'a mis dans un grand trou et a dit qu'il était aller rejoindre le soleil. J'ai pas tout bien compris. Il s'est occupé de moi un temps mais mon frère me manquait donc j'ai décidé de le retrouver au soleil... Alors je voyage j'essaie d'aller le plus loin possible pour aller dans le soleil quand il se couche. Il touche la terre a ce moment là. Mais il recule toujours. Je n'y arriverai jamais. En plus y a plein de vilains méchants qui m'ont attaqué sur la route.

Finissant sa phrase la fillette avait des sanglots dans la voix et semblait désespérée de cette quête qui semblait n'avoir aucune fin...
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Asphodelle



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MessagePosté le: Sam 09 Fév 2008 19:42 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La jeune femme se pencha doucement vers la petite :

Oooooh...sèche tes larmes ma chérie...et se faisant, elle passa ses bras autour de l'enfant et lui caressa les cheveux pour la consoler...

Chhhhht...ça va aller ma minette...ne t'en fais pas...

Elle se pencha vers la petite et lui demanda enfin...

Alors dis-moi...tu es donc toute seule?
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MessagePosté le: Dim 10 Fév 2008 00:30 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La petite Honorae à moitié en larmes ne prenait même plus garde. Elle se laissa carresser les cheveux docilement son frère le faisait aussi quand il était encore là... Cela lui rapella d'heureux souvenirs et toute la gentillesse avec laquelle son frère l'avait traité. Il l'aider toujours à se relever quand elle tombait, la portait sur son dos quand elle était fatiguée, jouait avec elle quand elle s'ennuyait et lui racontait des histoires de héros tous plus passionnants les uns que les autres: Aristote, Christos, Boulasse, Abysmo, Georges... et bien d'autres encore. Il lui manquait et quand la dame rousse la prit dans ses bras elle se laissa faire se collant contre elle. Alors elle retrouva ce sentiment de sécurité qu'elle éprouvait quand elle était avec son frère. Elle savoura ceci un moment puis elle se défit un instant de l'étreinte de la dame pour répondre à sa question.

Bien oui depuis que mon frère est parti au soleil.

Reprenant confiance en elle, elle pensait trouver dans la dame rousse une alliée dans sa quête, elle osa donc s'aventurer à lui poser une question:

Madame, pourriez vous m'indiquer le chemin le plus court pour aller au soleil?
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Asphodelle



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MessagePosté le: Dim 10 Fév 2008 03:34 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Asphodelle était bouleversée...cette enfant, là...seule...abandonnée...et qui avait si hâte de rejoindre le Soleil...pour retrouver son frère. Elle en cherchait le chemin, sans savoir ce que cela signifiait : il y avait quelque chose de terrible, de terrible et de beau, dans les paroles pures de cette enfant...comme un chemin dépourvu de mal et de tâche...un chemin parfait...la perfection...

Elle regardait le visage de l'enfant, puis lui ayant embrassé le front, reposa sa petite tête blonde contre sa poitrine, caressant ses cheveux, et sa joue, pour la rassurer.

Elle leva la tête, pensive...elle regardait l'autel, elle regardait sans le voir Monseigneur Scarpia, qui priait et méditait en lui tournant le dos, elle regardait les rayons du soleil qui passaient filtrés de milles couleurs par les vitraux.

L'instant était étrange...elle était soldat, diaconesse, et fêtait ses vingt-sept printemps dans quelques jours...le 14...elle n'avait pas d'homme dans sa vie...elle était seule, indépendante, libre...seule...virevoltante, boute-en train, partout à la fois, à fond....seule....

Elle sentit, sous la cape, le cuir de son fourreau crisser contre sa cuissarde : elle cachait ses armes au Divin dans sa maison, mais ne pouvait les retirer.

Soldat...elle était...

Elle pensa à l'orphelinat...elle pensa aux gens de la ville d'Annecy, elle pensa à la mairie et au Lieutenant...l'orphelinat...le Lieutenant...la ville...l'orphelinat...la ville....la mairie....l'orphelinat.....l'orphelinat......................

Monseigneur Scarpia fit un mouvement...la vision d'une chambre, dans une auberge, lui vint à l'esprit par rapport de cause à effet...oui...une chambre...à l'auberge...en attendant...

Asphodelle était pour l'heure avec le campement de la Garde, elle ne pouvait y amener la petite.

Enfin, elle se pencha vers elle, lui remit une mèche de cheveux derrière l'oreille en souriant...puis elle se mit à chercher dans une petite besace ceinturée autour de sa taille fine...elle en sortit une bourse, elle compta...

Elle leva la tête...réfléchissant...regardant Monseigneur Scarpia à ses dévotions...se mordillant la lèvre inférieure...

Enfin, elle rangea sa bourse, puis se retourna une nouvelle fois vers la petite :

Je m'appelle Asphodelle...le messire que tu vois prier là-bas, s'appelle Scarpia...il faut l'appeler Monseigneur Scarpia...mais je pense que si tu oublies au début, il ne t'en voudra pas.

Asphodelle caressant la tête de l'enfant avec un petit sourire tendre, ajouta :

Comment t'appelles-tu?
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MessagePosté le: Lun 11 Fév 2008 10:07 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La petite fille écouta la dame parler et regarda le monsieur qui priait à genoux... * Monseigneur* se dit-elle??? Pourquoi pas Sire tout court...
C'était beaucoup plus simple... Enfin... Elle sourit à la dame et répondit:

Je m'appelle Honorae
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MessagePosté le: Mar 12 Fév 2008 14:10 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Tu as un très beau prénom tu sais...

Alors voila ce que l'on va faire : désormais, tu ne seras plus seule, je vais veiller à ce que quelqu'un prenne soin de toi. Mais vois-tu, je suis un soldat, et un soldat ne peut garder avec lui une enfant, en tout cas, pas pendant qu'il travaille à son métier de soldat.
Donc.... donc quoi?...si elle laisse l'enfant à n'importe qui, elle pourrait se trouver chez des gens mal intentionnés qui en fassent leur petite esclave...cela n'était que trop fréquent...et Neocor? il était curé de Chambéry...il pourrait en prendre soin...taaaaaa...avec ses fonctions d'abbé de l'ocf et ses multiples fonctions de cumulard...il n'aura jamais le temps.Bon...je suis un soldat, mais je vais quand même veiller sur toi, pour l'instant...le temps que je trouve une solution.

Est-ce que cela te va?
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Scarpia



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MessagePosté le: Mer 13 Fév 2008 20:36 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Monseigneur Scarpia se redressa. Son visage était paisible et des larmes perlaient aux coins de ses yeux.

Nul doute que ses prières et sa méditation avaient été intenses.

Il voulut parcourir l'église mais quelques chuchotements retinrent son attention. Il reconnut la silhouette de sa chère amie Asphodelle, sa Diaconesse de Sion. Elle parlait avec une personne de petite taille.

Il s'approcha doucement du couple d'ombres chinoises qui se découpait à l'intérieur de l'église, à quelques pas devant le vantail ouvert.

Il se prit toutefois le pied dans un prie-Dieu et se ramassa dans un fracas infernal.

VROUUUM ! BAANNG !
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MessagePosté le: Jeu 14 Fév 2008 16:35 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La jeune femme attendait la réponse de la petite quand un vacarme se fit entendre.

Surprise, elle tourna la tête et par réflexe mit la main sur la garde de sa dague...

Dans l'allée...un prie-Dieu renversé...et un Archevêque de Tarentaise au sol les pieds dedans...

Mazeltoff!!! S'exclama Asphodelle...

Monseigneur tient toujours à embrasser le sol de la nef de toutes les églises....en disant cela, elle s'était précipté vers lui pour l'aider à se redresser...

Vous n'avez rien? dites-donc vous ne croyez pas que j'ai assez de soucis avec les Léonides qui vous veulent du mal pour que vous leur mâchiez le travail?..

Elle le grondait tendrement, comme un enfant que l'on adore...

Se faisant, elle apprécia elle-même l'état de ses mains en les retournant dans les siennes, et rajustant sa bure, ou passant sa main dans ses cheveux elle replaça avec douceur tout ce qui avait été dérangé... puis elle lui sourit avec tendresse...
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MessagePosté le: Jeu 14 Fév 2008 23:48 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Monseigneur Scarpia sourit et haussa les épaules.

Je vous remercie de votre sollicitude ma chère Asphodelle.
Ainsi sont mes maladresses... Elles sont une bénédiction du Très-Haut. Grâce à elles, je quitte mes évanescentes méditations si fondamentales pour saisir l'harmonie du monde créé par le Très-Haut et les subtilités métaphysiques du Livre des Vertus, et je retrouve le plancher des vaches de savoie et d'Helvétie, ce plancher avec lequel les paroissiens ont affaire tous les jours.

Il réajusta sa corde à noeuds de Franciscain bien posée sur ses hanches fines et vigoureuses, se tapota le front, vérifiant avec une certaine satisfaction qu'il était à nouveau orné d'une bosse.

Mais vous n'étiez pas seule et j'ai interrompu une confession ou un conciliabule ?
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MessagePosté le: Sam 16 Fév 2008 12:17 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Honorae s'apprêtait à répondre à Asphodelle quand tout à coup boum bada boum... Il vit le "Monseigneur" se vautrer allègrement dans la nef... Là dessus elle oublia la question d'Asphodelle pour partir d'un grand éclat de rire... Elle riait encore plus quand elle vit Asphodelle se précipiter pour récupérer le "Monseigneur" et l'aider à se relever...

Elle se dit qu'effectivement les églises étaient un lieu sympathique... Les gens y étaient gentils à l'image d'Asphodelle et même drôles comme le "Monseigneur". Elle se dit qu'elle était bien tombée.

Puis les regards se posèrent sur elle... La petite fille cessa de rire tout à coup et rougit tout à coup d'avoir attirer à elle l'attention, elle resserra l'étreinte sur sa poupée en souriant timidement à Asphodelle et au " Monseigneur".
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Asphodelle



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MessagePosté le: Mar 19 Fév 2008 11:13 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Asphodelle, soudain enchantée s'exclama :

Aaaaah voyez Monseigneur!!! Vous nous avez permis d'entendre le merveilleux rire de la Damoiselle...et de voir sur son visage un joli sourire plutôt que des larmes...elle l'en remercia d'un clin d'oeil entendu...

Elle s'approcha de l'enfant, posa une main dans son dos, et se tournant vers Monseigneur Scarpia, la présenta ainsi :

Monseigneur, je vous présente Damoiselle Honorae....petite fille courageuse, mais orpheline et seule au monde.

Puis se penchant sur la petite :

Damoiselle Honorae, je vous présente Monseigneur Scarpia...archevêque de Tarentaise...le plus adorable des hommes...plus doucement d'un ton complice : tellement maladroit qu'il lui pousse une bosse chaque semaine...

Se relevant :

Monseigneur, je compte prendre soin de cette enfant...et....je vais l'amener avec moi à Sion. Ainsi son coeur avait tranché...
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MessagePosté le: Mer 27 Fév 2008 19:02 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
DING DANG DONG DING DANG DONG DING DANG DONG




Thorin se plaça devant l’autel et regarda l’assemblée. Les 5 éléments Rassemblées la messe pouvaient commencer

Bienvenue à vous tous dans l’humble demeure du seigneur. Cela fait bien longtemps qu’une messe n’à point été célébrer en ce village, et je vais donc remédier à se problème. Je me présente, Thorin de Ventoux, Grand Maistre de l’Ordre des Chevalier Franc encore pour quelque jour et donc votre nouveau Diacre. En effet, Son Eminence le Cardinal Carmelingue Lorgol m’a demandé de précher à Annecy et j’ai immédiatement accepté. Je célébrerais une messe icilieu tous les Mercredi.

Comme je l’ai dit, je ne suis pas curé, en effet, je suis un Soldat, plus spécifiquement un Moine Soldat au service de l’Eglise et ma fonction au sein des Sanctes Armées et mon désir de garder les armes ne me permettent pas d’être ordonnée.

Pour ce qu’il s’agit de mes connaissances, et bien je suis licencier en théologie de l’abbaye de St Louis, séminaire dirigé par son Eminence Robert Savoie, j’ai également donné des cours de catéchisme à Bordeaux pendant les deux derniers mois. Je serais heureux de répondre à toutes vos questions après l’office.


Thorin prit un temps de pose et reprit la parole…


Certain d’entre vous sont là par conviction et encore d’autre par curiosité après avoir entendu les cloches de cette magnifique Eglise…

C’est pourquoi, j’aimerais que vous vous posiez la question en vous-même, que vous réfléchissiez à la raison de votre présence ici, que vous vous connectiez avec moi, votre voisin et notre seigneur, pour que cet instant soit sublimer et vous apporte un peu de lumière en votre coeur…

Thorin se tue d’un coup puis dit : tout doucement :


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Il attendit que les fidèles s’exécutent… en cœur…

Je n’entends rien, il reprit à Haute voix :

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Je vous invite d’ailleurs à venir me voir pour me parler de vos excès en Taverne, au Ramponneau et autres… Je vous attends pour vous aider à vous faire pardonner…

Il passa du regard l’assemblée :

Et toi la bas tu dors? Dieu te regarde tu sais 

Et repris :



Avez-vous répondu à la question que je vous ai adressé tout à l’heure ? Je vais vous y aider…

Aristote a écrits :

Citation:
le temps faisant son travail, les hommes et les femmes devinrent de plus en plus nombreux, maintenant
Leur amour pour Dieu et rejetant dans l’ombre La Créature Sans Nom. Celle-ci nourrissait
Chaque jour un peu plus son amertume et sa colère envers ce peuple tant aimé de Dieu qui lui avait pris sa
place de reine de la Création. Les hommes et les femmes vivaient insouciants alors que dans l’ombre, leur
ennemi préparait sa vengeance.


…

Citation:
Les humains avaient découvert l’acédie. Ils avaient dédaigné l’amour de Dieu pour lui préférer les
Choses matérielles qu’Il avait créées. Ils avaient pris goût à une part du divin, en oubliant qu’il fallait
Aimer l’ensemble. Oane n’était plus là pour les guider, lui qui avait été le seul à comprendre ce qu’était
L’amour du Très Haut. Maintenant seuls, privés de leur guide, les humains ne savaient plus différencier la
vertu de l’erreur.



Parlons de la créature sans nom, elle est en chacun de nous… Si nous sommes inconscients que nous ne suivons pas les vertus et les paroles de nos prophètes nous courons à notre perte. Nous courrons tous à être rongé de l’intérieur par cette ignominie…

C’est pourquoi inconsciemment pour certain, assidument pour d’autre vous venez m’écouter… Nous devons chaque jour combattre cette chose et dieu nous y aide nous protège…

Soyez assidu dans vos prières, venez vous confessez mais surtout lisez, étudiez afin de vous libérer de celle-ci…

Maintenant,
Mangeons ensemble le pain de l'amitié...




Je vous souhaite à tous une bonne journée et n’oubliez pas d’être généreux envers les pauvres gens devant l’église, partager votre pain avec eux, enfin, ma porte est ouverte pour toute discussion théologique ou pour l’organisation de vos cérémonies…
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MessagePosté le: Mer 27 Fév 2008 19:25 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Cagi entra dans l'église et alla s'assoir au premier rang.Il écouta le sermon de Thorin se disant qu'il avait raison, la bête était toujours a l'affut de nos faiblesses. Il fallait rester dans le droit chemin qu'Aristote nous avait tracé.Il se leva et récita le crédo.





Cagi écouta ensuite la fin de la messe et se rendit communier, puis il sorti de l'église l'âme en paix, le sourire aux lèvres.
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Mandragore



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MessagePosté le: Mer 27 Fév 2008 19:35 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Ce jour là, Mandragore assistait à la messe. Ces dernières semaines, elle passait beaucoup de temps dans les édifices religieux et ce n'était guère normal pour une jeune femme qui pensait ne pas croire à toutes ces fariboles !
Mais elle était si tourmentée qu'elle s'était dit que la messe lui ferait le plus grand bien. Elle prenait goût à ces sermons solennels, à ces odeurs d'encens,
à ces chants liturgiques, à ce sentiment de plénitude qu'elle ressentait mais par dessus tout elle adorait les fous rires qu'elle partageait avec ses amis. C'était le lieu idéal, mise à part l'Abreuvoir Moussant, pour une rigolade assurée !

C'était un nouveau Diacre...il avait l'air bien..il l'avait fait sourire lorsqu'il avait réveillé un paroissien..
Elle se promettait de revenir écouter la parole d'Aristote. Cela ne pouvait lui faire que du bien...et Dieu sait qu'elle avait besoin de réconfort !
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Asphodelle



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MessagePosté le: Jeu 28 Fév 2008 17:12 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Prier...simplement prier...un peu trop de chocs d'un seul coup...
Trop de choses pour sa tête...souffler un peu...et reposer son esprit, et puis repartir dans la tourmente.

Mais là, quelques instants de repos elle s'accorde, dans la maison adorée du Très-Haut.

Elle récite le crédo, et laisse les mots caresser ses oreilles, en serrant contre elle le Livre des vertus

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN
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MessagePosté le: Jeu 28 Fév 2008 18:17 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La messe était terminée. Thorin remarqua une chevelure rousse dans le fond de la salle, elle continuait à se recueillir. Il ne crut pas en voir ses yeux, Asphodelle ici, en ses lieux. Dieu est grand pensa t’il. En effet, il y avait une injustice à réparer et une personne à réhabiliter.

Thorin éteignit la bougie symbolisant le feu qui était proche de la fin et aurait pu tomber sur le livre des vertus et se dirigea d’un pas assuré vers la jeune damoiselle. Il souriait, mais ne savait pas à quoi s’attendre. En effet leur dernière rencontre n’avait point été de toute amitié…

Paix à vous Asphodelle. Je suis heureux de vous voir ici lieu. Je dois vous parler si vous me le permettez…
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MessagePosté le: Jeu 28 Fév 2008 20:08 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La sensation de paix qui la submergeait lorsqu'elle priait l'envahissait peu à peu...exactement comme une chaleur douce et vivante, elle s'enfonçait dans une méditation où coupée du monde elle remettait en ordre ses émotions, calmait ses échauffements, consolait ses chagrins, faisait remonter en elle les paroles qui apaisent, qui rappellent à la vertue, au courage, au code de la chevalerie...

Une voix près d'elle, familière...cette voix...cette voix...

En une seconde, une vague d'émotions la traverse : amour, colère, désespoir, bonheur, tendresse, fraternité, tristesse, amour....doucement, elle lève les yeux, brutalement rappelée à la réalité : Thorin II de Ventoux, se tient devant elle....il veut parler...pendant une seconde, elle se demande si elle doit se jeter à son cou ou lui administrer une magistrale baffe...

Mais, interdite, elle ne put rester qu'ainsi...bouche bée, réalisant bien sa présence.

Enfin, elle baisse la tête, remets de l'ordre dans ses émotions le temps de deux soufles, et s'élance la voix assurée et détachée :

Bonjour Messire de Ventoux...je vous en prie...
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MessagePosté le: Ven 29 Fév 2008 10:09 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Thorin regarda Asphodelle droit dans les yeux, elle n’avait pas bougé, restait la le visage fermée, sa réponse était froide. A quoi c’était il attendu, il avait contribué à la déchéance de celle-ci… Il posa un genou à terre et baissa la tête. Et la regarda droit dans les yeux. Il prit le temps de prononcé ses paroles.

Dame Asphodelle, je vous demande de me pardonner pour tout le mal que je vous ai fait. Je vous demande de me pardonner pour ne pas avoir su prendre mon rôle de Maître et de ne pas avoir prit le recul nécessaire à la situation.

Thorin n’avais plus rien d’autre à dire.
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MessagePosté le: Ven 29 Fév 2008 13:04 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
La surprise fut encore plus totale que la précédente...Désarçonnée la belle rousse!!! La morgue feinte, et cette comédie qu'elle venait de se jouer pour paraître détachée, fière qu'elle était, tentant de se donner un semblant d'assurance, et un brin de change, s'étaient écroulés de leste manière.
Il ne restait plus alors que les véritables sentiments, sincères, nichés depuis toujours dans le creux de son coeur...

Son Grand-Maître, son ami, son parrain de baptême...là...à genoux...demandant pardon...

Elle aurait pu la jouer protocole, le relever de sa main et lui dire : "je vous pardonne" avec le ton d'une sainte...Elle aurait pu continuer de feindre d'avoir conserver en la situation et par esprit revanchard, sa grande bouche et un esprit de morveuse, hautaine...blessée qu'elle était, de bonnes raisons d'en profiter pour l'accabler...

Mais elle n'était ni une sainte, ni une morveuse...et ce grand personnage se tenait à genoux devant elle...appelant son pardon...
Elle réagit de façon spontanée, elle-même, guidée par sa foi, en Aristote, en les vertues et le code de chevalerie :

Messire...Messire relevez-vous...attendrie et profondément touchée par cet acte, elle se pencha et prit ses mains dans les siennes...mais il était grand, pourtant toujours à genoux, elle était si petite...

Je...je vous pardonne....je vous ai peut-être pardonné il y à longtemps...je vous en ai voulu...mais je vous aime tant...Messire de Ventoux...vous m'avez menée au baptistère...dans l'eau qui m'a fait naître à ma nouvelle vie...il avait toujours été là pour elle, c'est cela qu'elle retenait à présent...et puis vraiment...la rancune était trop lourde à porter...elle goûtait peu les fruits de la colère...amers et fades, étaient-ils...elle préférait ceux de la paix, et de l'affection...biens plus doux...

Elle prit enfin son visage entre ses mains, ses yeux s'embuèrent...elle avait surtout eut peur qu'il ne l'aime plus...c'est son rejet qui lui avait fait mal...et aujourd'hui le voila...qui montre qu'il tient encore à elle...

Par-dessus bord la bienséance...elle tomba dans ses bras, de grosses larmes sur sa joue, et répéta :

C'est moi qui m'excuse...si j'ai fauté et ai mérité le renvoi...je m'excuse si j'ai fauté...je vous aime tant Messire de Ventoux...et j'aime tant les frères de l'Ordre...

Gros sur la patate, elle en avait eut...et à présent la barrière de ses émotions cédait, l'âme aussi nue devant le Très-Haut que le jour de son Jugement.
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MessagePosté le: Ven 29 Fév 2008 14:20 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Thorin serra Asphodelle contre son cœur. Sa p’tite fillote. Au bout de quelques instants il se leva gêné par la situation. Lui aussi avait le visage humide et les yeux gonflés par les larmes. Il prit le temps de se remettre de ses émotions et continua.


Je viens ici de m’excuser en mon nom et celui de l’ordre, si tu le veux, tu peux revenir et demander ta réintégration à l’OCF, tu en as le droit, tu n’as pas fauté, et je te défendrais tant que je vivrais pour réparer l’injustice que tu as subi je le jure sur mon honneur.


Thorin ne dit pas un mot de plus il était si gêné par la situation, mais un poids énorme venait de tomber, il se sentait libéré de cette injustice dont il avait été le mettre d’orchestre, abusé par certain, il avait été, mais ceux-ci venaient de payer une bonne fois pour toute leurs fautes.

Il souriait et repensait au bon vieux temps ou tout était si simple…
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MessagePosté le: Sam 01 Mar 2008 21:18 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Asphodelle essuya ses yeux et plongea son regard dans celui de Thorin.

Elle se remettait tout juste, de ce chagrin immense, ce sentiment de détresse qui l'avaient laissées pour morte, brisée, en ruines.

Elle leva la tête, le menton haut, il était physiquement grand, et elle avait retrouvé la concience de sa dignité, simplement, dignité d'Etre humain.
Et fière elle était aussi, de sa religion, de ses valeurs aristotéliciennes et chevaleresques, de son service pour l'Eglise malgré les revers et les coups, de son amour du Très-Haut, pour cela oui, elle était fière.
Fière aussi, de son courage, fière de ne pas avoir suivi la Créature Sans Nom quand tout l'y poussait, fière d'être sortie plus forte! plus grande! plus sage! Fière de n'éprouver nulle haine, et nulle rancoeur putride.

Humble aussi, car elle sait que le Très-Haut voulait l'affiner, la rendre meilleure, la façonnée : Il avait une grande Leçon à lui donner, pour la rendre plus fine, plus valeureuse, pour Son service.

Heureuse, émue, comme anesthésiée aussi...ne réalisant pas vraiment ce que le moine-soldat vient de lui affirmer.
Trop lourde avait été la peine, trop grand le désespoir, trop profonde la blessure : méritée cette épreuve?...non...et elle le prouvera, tout le reste de ses jours, dans les actes, dans la parole, dans sa passion pour son service, dans son amour de l'Eglise et du Très-Haut.

Inquiète, aussi...d'entrevoir ce que veut dire revenir dans l'Ordre.
Craintive, méfiante...comme un chien battu...
Encore une chose, contre laquelle elle devra lutter : la peur des autres.

Nul doute que le chemin d'Asphodelle sera long, mais éternel aussi : car à la recherche d'absolu, mais on le sait, l'absolu n'appartient qu'au Très-Haut.

Elle répondit à son ami :

Messire de Ventoux...Thorin...un jour je suis entrée dans la salle des serments de l'Ordre, et j'ai déclamé ceci :

"Moi, Asphodelle, je jure servir l'Ordre, respecter les valeurs chevaleresques.
Je jure aussi ne rien dévoiler qui puisse être nuisible à l'ordre, tels que des secrets qui seront arrivés jusque moi grâce à ma place.
Je jure fidélité à l'Ordre et de l'honorer de ma vie. Je jure respecter la hiérarchie de l'Ordre et obéir aux ordres donnés par mes supérieurs.
Je jure fidélité à nostre saincte Eglise Aristotélicienne, à sa sainteté le Pape et à sa très respectée Curie"...

Elle s'arrêta et continua :

J'ai été forcée de démissioner...mais mon coeur n'a jamais parjuré ce serment. L'Ordre, est au service de l'Eglise, et du Très-Haut. L'Ordre est l'ensemble des valeurs et principes élevées que je chéris, adore, adule...
J'aime l'OCF, je l'ai toujours aimé et je l'aimerai toujours.

L'OCF est pareille à l'Eglise : c'est une force vive qui vient du coeur. Cette force n'a pas d'emprise matérielle en ce bas monde, elle n'a pas de raisons physiques ou est porté sur son propre intérêt. C'est une force qui se nourrit de spiritualité, guidée par les deux Prophètes.
Nul n'est besoin des remparts de l'OCF pour le servir en son âme.

Elle s'arrêta de nouveau, et finit par dire sur un sourire les yeux embués, la voix brisée :

Je veux juste rentrée à la maison....
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MessagePosté le: Dim 02 Mar 2008 10:48 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Voir l'adresse IP de l'utilisateur
Thorin souriait à la réponse de son amie retrouvée.

Alors la maison et vos frères et sœurs vous attendent.

Les deux amis se séparèrent sans un mot de plus, le poids sur les épaules de Thorin retirée.


[Dimanche]


DING DANG DONG DING DANG DONG DING DANG DONG




Thorin faisait face à l’assemblée en côte de maille capuchon remonté sur la tête. Une tenue peut orthodoxe il le savait mais c’était sa tenue, celle du moine soldat de l’Ordre des Chevaliers Francs. Il prit la parole.

Bonjour à tous, nous sommes en ce jour réunit pour rendre hommage au très haut. Celui-ci nous a permis de rénover en un temps record votre église et je tiens à remercier les villageois qui m’y ont aidé...
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Thorin balaya l’assemblée d’un regard et commença son prêche…


Je vais vous raconter aujourd’hui, l’histoire de notre monde. A l’origine, seul Dieu existait, le reste n’était que Néant. Dieu décida donc de se faire Créateur afin d’avoir quelque chose à aimer. Il créa donc l’Univers et le Monde. Mais Sa création ne pouvait l’aimer en retour. La vie fut alors inventée, mêlant la matière à l’esprit, une chose où Dieu avait mis le plus de lui : il peut penser et ressentir, donc aimer. L’esprit est une chose supérieure, elle tend à se rapprocher de Dieu.

Toutes les créatures se ventaient chacune d’être la préférée de Dieu. Seule une avait l’impression d’être la lie de la Création : l’espèce humaine. Dieu le vit, et il décida de réunir toute les espèces pour déterminer laquelle serait celle des enfants de Dieu.
Dans une grande plaine, toute la Création fut réunie, et Dieu posa une question…
“Vous vivez grâce à Moi, car Je suis votre créateur. Vous vous nourrissez, vous vous reproduisez, vous élevez votre progéniture. Mais vous ne savez pas pourquoi vous vivez. Selon vous, quel sens ai-Je donné à la vie?”.

Le silence lui répondit jusqu’à ce qu’une créature s’avance et dise que selon elle le sens de la vie était la domination du plus fort sur le faible. Mais Dieu, au lieu de la féliciter, se tût.

Alors, il poussa un humain, que l’on disait faible d’esprit, à prendre la parole et à donner sa réponse. Cet homme était Oane et il répondit que le sens de la vie était l’Amour : Dieu aimait sa création et la création devait aimer Dieu. Dieu fit donc des hommes ses enfants, leur esprit devint l’âme et ils reçurent la domination des autres espèces qui perdirent l’usage du langage.

La créature qui avait fait l’apologie de la violence fut, quant à elle, chargé de tenter les hommes par le vice.

Nous voyons donc, que Dieu nous à créer pour aimer, aimer notre prochain, notre conjoint, notre voisin. Que nous sommes une créature d’amour et de paix, pensez à cela chaque jours de votre vie, à chaque instant, je suis là sur terre pour aimer…

Thorin bénit le pain et le vin puis reprit la parole





Maintenant,
Mangeons ensemble le pain de l'amitié...





Je vous souhaite à tous une bonne journée et n’oubliez pas d’être généreux envers les pauvres gens devant l’église, partager votre pain avec eux, enfin, je rappel que ma porte est ouverte pour toute discussion théologique ou pour l’organisation de vos cérémonies…
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