Randonnée philosophique le samedi 16 septembre

EFHvG



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Posté le: Mer Sep 13, 2006 1:20 pm Sujet du message: Randonnée philosophique le samedi 16 septembre

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Erich von G. avait, tôt le matin, placardé cette annonce sur les divers bâtiments officiels de la ville :

« Avis aux Anneciennes et Anneciens »
« Ce samedi, une randonnée à caractère philosophique aura lieu de par les montagnes environnantes ; cette marche, organisée par l’école annecienne avec le soutien de la mairie, a pour but de renforcer les liens entre les citoyens de notre belle ville, en les amenant à marcher et disserter d’un commun accord, en outrepassant leurs divergences idéologiques. »
« Amenez boire et manger, dans un esprit de partage ; prévoyez une couverture, il n’est pas exclu que nous passions une nuit en une cabane d’alpage. Et laissez-là vos soucis matériels, juste le temps de vous trouver en harmonie avec votre voisin et avec Mère-Nature. »
« Rendez-vous est donné au lever du soleil, au lieu-dit Le Bout-du-Lac ; nous vous espérons nombreux à venir partager cette première expérience. »
« Erich von G. , conseiller à la culture »

Puis, pour être bien sûr que même les analphabètes seraient informés, il s'était rendu au marché et, se haussant sur un fût, il avait sonné de la corne et répété son annonce à haute voix à l'attention des badauds.
Ensuite il quitta la place et s'en fut chercher de l'ouvrage pour la journée.

(Précision HRP : à ceux qui préfèreraient se défiler en prétextant qu’ils ont devant eux une journée de dur labeur, je répondrai la même chose que sur le Forum « école annecienne », page 3, en ajoutant ceci :
Il m’apparaît impossible de faire concorder temps dans le jeu, temps sur le forum et temps réel ; alors oubliez donc quelques instants vos contingences matérielles et temporelles, efforcez-vous de vivre « hors-le-temps » et venez partager avec nous quelques instants de bonheur et de fraternité, d’amitié même, RP comme HRP !)
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misscarabine



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Posté le: Mer Sep 13, 2006 1:46 pm Sujet du message:

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Misscarabine se promenait de bon matin, avec son fils à qui elle expliquait chaque jour un peu plus la ville d'Annecy quand elle s'arrêta devant le panneau d'affichage de la mairie.

- Tu vois Joshia, c'est ici que tout le monde peut mettre une annonce. C'est très important de venir ici chaque jour ou du moins régulièrement, pour savoir ce qui se passe en ville. Tiens, par exemple...Miss parcourut du regard les annonces du jour.Ah, tiens, samedi se tient une marche dans les montagnes. ça me semble une bonne idée, et une manière adéquate de rencontrer les nouveaux habitants d'Annecy, et de me tenir au courant de ce qui s'est passé durant notre abscence! Et puis tiens, ça nous rappellera aussi ces quelques mois que nous avons passé rien que toi et moi dans la montagne, c'est une bonne idée, n'est ce pas?

Joshia qui comprenait à peu près ce que sa mère disait avait compris qu'ils retourneraient une journée dans les montagnes. Et pour ce petit garçon qui y avait fait ses premiers apprentissages de la vie ce fut là une grande joie qui se refléta sur son visage et que Miss prit pour un assentiment.

- On va proposer cela à ton père, oui, décidément, c'est vraiment une bonne occasion!
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munatu



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Posté le: Mer Sep 13, 2006 8:50 pm Sujet du message:

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Voyant que tant de papier avait été utilisé à des fins publicitaires Munatu se donna quand même la peine de lire un exemplaire. Puis, parcourant les lignes, il fut tout de suite enthousiaste et motivé à participer à ce "congrès alpin". Puis, apprenant que de la nourriture et de quoi dormir, il pensa à préparer un petit quelque chose de chez lui. C'était donc parfaitement dans le cadre pour rapprocher les anneciens. Il fit demi-tour, réfléchissant à sa recette pour étoffer ce projet qui le tenait beaucoup à coeur.
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Lub



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Posté le: Mer Sep 13, 2006 10:49 pm Sujet du message:

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Lub lu attentivement l'annonce et pensa que cette initiative était fort plaisante. Il se dit aussi qu'il participerait certainement à la marche et à la réflexion qui en était le but.
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Hoys



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Posté le: Jeu Sep 14, 2006 8:05 am Sujet du message:

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Hoys afficha une petite note sous l'affiche placée par EFHvG...

Citation:
Cher frère Erich,

Voila une ballade que je suis fort triste de devoir manquer, mais le samedi et le dimanche, je pars en retraite, et ce chaque semaine. J'espère que votre initiative rencontrera le succès qu'elle mérite, et que je serai disponible pour la prochaine édition!

Bien à vous.

Frère Hoys


Je ne suis malheureusement que très rarement disponible le week end, de même qu'en soirée... ce temps là, je le consacre à ma petite famille, et me connecte plutôt en journée, pendant les pauses café
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EFHvG



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Localisation: Annecy
Posté le: Sam Sep 16, 2006 12:12 am Sujet du message:

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Erich von G. avait cette nuit là dormi au lieu de rendez-vous, enroulé dans sa couverture. Réveillé fort tôt par la rosée, il avait vérifié le harnachement de la mule de bât, puis avait déjeuné d’un quignon de pain et d’un peu de fromage dur, en attendant les Anneciens, tout en contemplant le paysage qui l’entourait.



Petit à petit, arrivèrent les participants. Erich les accueillit cordialement, les aida à charger leurs biens dans les paniers de la mule, puis, les priant de s’asseoir, il fit son premier exposé :
« Nous sommes donc réunis ici pour une randonnée philosophique ; pour vous éclairer, je dois vous dire que chez les Grecs anciens, le mot "philosophe", "Philosophos", signifie "ami de la sagesse" ; et j’espère que vous tous, ici présents, pouvez vous considérer comme tels ! »
Toujours souriant, il reprit :
« Certains se donnent pour philosophes, qui nient, raillent et dénigrent tout effort de l’être humain, toute tentative de pensée positive ; mais selon moi (ce n’est que mon opinion, elle peut être débattue et même contredite !), l’Ami de la Sagesse se doit de penser et se comporter de façon constructive, car il doit avoir compris que la sagesse est une voie tracée pour le bien de l’Humain et de la Cité, et que même si cette voie exige des sacrifices, il est un moment où chacun se doit de l’emprunter, afin de servir ses Frères. »
« La sagesse n’est pas une fin en soi, c’est plutôt un outil ; outil qui permet au Sage de se réaliser, tout en servant ses proches et en élaborant la Cité idéale de l’Humanité. »
« L’Ami de la Sagesse peut se considérer comme un chercheur de Vérité ; si la sagesse est son outil, la vérité doit être son but ; maintenant, plus d’un parmi vous doit se dire que cette Vérité, est un idéal bien utopique, que nul mortel n’est à même d’appréhender ! Eh bien, je pense qu’il est temps à présent de prendre la route, et de vous laisser disserter en chemin de la Vérité, ou méditer en silence à ce sujet ; nous en reparlerons lors de notre prochaine halte ! »
Puis, pointant le doigt vers les cimes de l’Arcalod :

URL=http://imageshack.us][/URL]

« La montagne vous attend ! »
Et prenant en main les rênes de la mule, il s’engagea dans le sentier alpestre.

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munatu



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Posté le: Sam Sep 16, 2006 12:34 am Sujet du message:

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Munatu fut très content d'une introduction pareille. La Vérité, voilà bien son objectif. Beaucoup de chemins pour l'atteindre, beaucoup d'interprétations, beaucoup de mystère. Pour la randonnée, Munatu était vêtu de vêtements amples et légers. Mais, il portait aussi un poignard dans sa manche, plus par habitude que par prudence. Et puis, il pourrait être nécessaire.

Il regardait la montagne devant lui, la même qui se trouvait juste à côté de sa maison. Il allait pouvoir voir des autres chemins que ceux qu'il pratiquait habituellement. C'était l'occasion aussi de voir et étudier la faune et la flore des alpages. Une randonnée philosophique et "scientifique" à la fois.

Pour être parfaitement à son aise, Munatu defit son chignon pour laisser ses longs cheveux danser aux grés du vent. Cela lui faisait du bien malgré que cela pouvait s'assimiler à une négation de son statut chez lui.
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Lub



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Posté le: Sam Sep 16, 2006 8:35 am Sujet du message:

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Lub était arrivé paris les premiers se matin. Il écouta attentivement l'introduction d'Erich puis, quand le départ fut donné, il but un peu d'eau de la grosse gourde qui pendait à sa ceinture puis vint se mettre aux cotés de Munatu afin de marcher avec ce dernier.

La vérité peut elle être atteinte ? Beaucoup la cherche et les résultats sont si différents. Les chemins pour y arriver aussi. La vérité doit elle être apprise ? Mais dans ce cas là il faudrait trouver un maitre qui la détient. Doit elle être recherché par la force de nos sens ? Doit elle être recherché par la profondeur de notre raison ? Les sens et la raison ne conduisent pas forcément au même résultat.

Sieur_Phaco



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Posté le: Sam Sep 16, 2006 11:01 am Sujet du message:

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Le Baron-cochon s'était dît qu'un petit retour aux sources dans le calme des montagnes annéciennes ne pourrait pas lui faire de mal. Emporté ces derniers temps dans les tumultes des chancelleries, de la diète et des remous politiques savoyards, il avait un peu perdu de vue ce qui avait longtemps fait son bonheur: la beauté des paysages savoyards, le partage des produits du terroir avec des amis, des déclarations enflammées et inutiles sur le siècle en cours...

Il laissa donc son nouveau destrier aux écuries et chargea sa vieille mule T. de quantité de jambons, saucisses, fromages, sans oublier deux petits tonnelets de vin de Savoie, et une petite bouteille de gnôle à Pépé, qu'il fixa solidement et cérémonieusement sur le garrot de l'animal, telle une sainte relique lors d'une procession.

Il rejoignît alors le petit groupe d'un pas leste, au bas des pentes de l'Arcalod.

- la Vérité ? Aaahh... la vérité... Le mensonge sait se cacher sous toutes les étoffes, de la plus grossière à la plus flatteuse. Il se vautre dans des fauteuils séculaires. Mais la Verité, toujours est restée debout. Sans fard, digne et intransigeante. L'innocence est sa force. Elle ne craint pas de conspuer le pauvre, de bénir le riche ou de défendre l'assassin quand il le faut. Insensible aux apparences, étrangère aux modes, loin des moeurs de ce siècle, fidèle à sa seule loi, elle est l'alliée de la Vertu. Ce qui est au fond des coeurs seul lui importe, non ce qui est sur les têtes ou dans les mains. Aucun chapeau, nulle caresse ne la touche. L'âme seule et ses secrets, voilà où elle se cache.
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Celeril



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Posté le: Sam Sep 16, 2006 11:07 am Sujet du message:

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Les secrets de l'âme? Voila qui semble fort plaisant à l'oreille. Mais mon frère, vous qui parlez de vérité éternelle, ne pensez vous pas que la vérité trop souvent est fort bien dissimulée? Sous ces même fards que vous conspuez? De fait la vérité me semble fort peu accessible. Car après tout, elle est fonction de notre conception personnelle de la vie. En ce sens on peut la rapprocher de la notion de bien ou de mal. Des notions totalement subjectives.

Celeril se tenait sur un rocher un peu au dessus de Lub et Sieur phaco. On peut dire qu'il se trouvait la par hasard, il était habillé en chasseur, son arc dans son dos.

Voici une bien belle compagnie.

Puis-je me joindre à vous?
Je descends bien peu en ville ces derniers temps, et avoir de la compagnie m'agréerai grandement.[/i]

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misscarabine



Inscrit le: 24 Sep 2005
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Posté le: Sam Sep 16, 2006 11:15 am Sujet du message:

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Miss était arrivée juste à temps pour entendre l'introduction... Elle était essouflée mais s'efforça de calmer son souffle pour pouvoir bien écouter ce que disait EFHvG.

Discrètement, elle mit ses provision dans les paniers de la mule, pui, quand tout le monde se mit en marche, elle salua ses compagnons d'un bonjour et d'un sourire.

Marchant avec les autres, Miss ne parlait pas, elle réfléchissait et écoutait les discours de chacun, assez amusée, et en même temps concentrée sur les paroles et les avis de tous.

Peut etre par la suite émettrait-elle son avis..mais pour le moment elle préférait écouter et réfléchir sur ce qu'était Sa vérité, sur ce qu'était pour elle La vérité, le Bien et le Mal.

L'air frais du matin lui fouettait le visage, et ses joues rosies par le vent lui donnaient bonne mine.

Miss aimait à marcher tout simplement, et le cadre lui rappelait ces longs mois passés avec son fils en autarcie...Tout en réfléchissant, Miss se sentait revivre, et s'évadait dans l'exercice de la marche qui lui faisait le plus grand bien.
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munatu



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Posté le: Sam Sep 16, 2006 12:01 pm Sujet du message:

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Voyant le Sieur Celeril assis sur son caillou et demandant la permission de se joindre au groupe, Munaru n'y voyait aucune objection.

- Venez parmis nous, je vous en prie. Voir de nouveaux visages me plaît tant et puis, ainsi nous aurons l'occasion de faire plus ample connaissance.

Munatu commençait à se mettre en marche, Lub à ses côtés. Il gardait une partie de ses provisions sur lui, dans les poches de ses vêtements. Il voulut sortir une galette de sa poche mais décida de la garder pour plus tard, lorsque la halte sera annoncée. Celeril descendait de son rocher pour se joindre au groupe, alors Munatu s'inclina:

- Vous chassez en ces montagnes?
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Dernière édition par munatu le Sam Sep 16, 2006 12:10 pm; édité 1 fois

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EFHvG



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Posté le: Sam Sep 16, 2006 12:04 pm Sujet du message:

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Erich fut heureux de voir tant de compagnie, et de constater que la quête de la vérité n’engendrait pas l’indifférence.
« Tout d’abord il convient de ne pas confondre Vérité et Réalité ; les réalités sont tangibles, on peut les appréhender par une démarche scientifique appropriée ; la vérité relève du spirituel, de l’intellectuel. »
« Un proverbe de la lointaine Afrique dit ceci :
« Ta vérité, ma vérité, la Vérité. »
Ainsi nous avons chacun notre approche du sujet. Certes il est des esprits chagrins ou matérialistes (ce sont souvent les mêmes) qui affirment que nul ne peut connaître la Vérité, et s’affranchissent ainsi de tout effort de recherche. »
« Si vous voulez mon opinion, je suis moi même persuadé que la condition humaine n’est pas de trouver la Vérité, mais de la rechercher ; elle devient un but, une sorte de phare, inaccessible certes ; comme ces courbes mathématiques qui tendent vers l’infini sans jamais l’atteindre, le sentier du chercheur de Vérité tend vers cette dernière sans espoir d'y parvenir ; et pourtant il est de notre Devoir d’humains, je crois, de nous engager sur ce chemin, afin de faire progresser la condition de l’Humanité. »
« En cela, notre démarche devient comparable à la construction de la Cité idéale de l’Humanité. Les bâtisseurs savent que cette cité symbolique ne sera jamais achevée, cependant ils persévèrent à la construire, dans un esprit de fraternité et de progrès. Et chaque nouvelle pierre apportée améliore à sa façon la condition humaine ; de même que tout nouveau pas sur le sentier de la connaissance. »
Souriant aux marcheurs, il dit encore :
« Bien sûr ceci n’est que MA vérité ! »
« En tous cas, pour te répondre, Lub : je crois qu’aucun Maître, si sage soit-il, ne peut prétendre transmettre la vérité à ses disciples ; ceux qui affirment le contraire sont des fanatiques ou des orgueilleux. »
Le sentier suivait un torrent rapide dont la musique légère rafraîchissait la compagnie. Dans les pierriers on pouvait entendre des sifflements stridents : les cris d’alarme des marmottes.

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Celeril



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Localisation: Annecy, perle de la savoie
Posté le: Sam Sep 16, 2006 4:31 pm Sujet du message:

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Celeril descends rapidement et rejoins la compagnie. Outre son arc, il porte sur son dos un sac, contenant quelques provisions, ainsi qu'une couverture. Souriant à l'adresse de Munatu, il répond:

Cela fait bien longtemps que je ne suis pas descendu au village, seulement pour y vendre les outils de ma forge. Et pour vivre je chasse, mais c'est surtout une excuse pour sortir, puisque je me nourris essentiellement de légumes et de fruits.
Cela me permet de vivre ici, de profiter du paysage.
Elevant la voix, Celeril s'adresse à présent à Erich von G. et au reste de la petite troupe.
Cela me permet aussi de me livrer à ma quête personnelle du bonheur. Car il est vrai que je recherche plus volontier le bien être pour moi, ou pour les autres, quitte à m'éloigner d'une vérité toujours intangible. Car au fond, être heureux est aussi peu réalisable que connaître une vérité, cependant cela me procure un plus grand plaisir de savoir que mes amis vont bien, qu'un repas m'attends que je puis être libre d'agir comme je le souhaite. Ce que je viens d'énumérer ne participe pas, de mon point de vue, de la vérité, mais ce sont la des buts que je poursuis.
Il s'agit la de choses très personnelles, mais je pense également que chercher la vérité, sans y ajouter la notion de devoir, peu également relever de la recherche du plaisir. Et donc notre but final est bien une quête du bien être, rarement satisfaite, puisque de nouveaux défis apparaissent sans cesse.
S'inclinant devant Lub
C'est toujours une joie de te revoir!
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misscarabine



Inscrit le: 24 Sep 2005
Messages: 1070
Localisation: Annecy, duché de Savoie
Posté le: Sam Sep 16, 2006 5:08 pm Sujet du message:

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Tout en marchant, Miss réfléchissait à tout ce qu'elle entendait... Elle ne se sentait point capable de prononcer un avis aussi clair que ceux des autres cheminants, mais tout cela la faisait bien réfléchir... Tout en marchant, elle murmurait ses réfléxions pour ne point etre entendue...

Vérité, Bonheur, que de grands mots... Chacun doit surement chercher sa vérité, ou du moins son bien être... Peut etre que le bien, la vérité et le bonheur ne font qu'un.. C'est assez dur parfois de ramener toutes ces reflexions philosophiques à la réalité de la vie, Beaucoup de belles paroles, mais comment les mettre en pratique. Rechercher sa vérité, oui, mais en recherchant son bonheur et son bien etre alors... Peut etre que chaque geste de notre vie contient une vérité, chaque parole que nous prononçons, chaque pas que nous faisons contient une vérité... ouh là là, je m'embrouille moi... pfiou, je boirais bien un peu d'eau moi...

Et Miss s'arrêta boire de l'eau, en décidant qu'il vallait mieux écouter les autres pour le moment... que de toute façon tout cela tournerait encore et encore dans sa tête un petit moment et qu'elle aurait le temps de trouver sa vérité à elle dans les mots des autres.
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Sieur_Phaco



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Localisation: Annecy, Duché de Savoie
Posté le: Sam Sep 16, 2006 5:47 pm Sujet du message:

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Sieur_Phaco avait depuis un moment cessé de deviser, il avait du mal à simultanément mener une discussion philosophique, oublier un estomac que la marche avait reveillé et convaincre une mule récalcitrante d'aller de l'avant. Il se contentait donc d'écouter ses concitoyens et d'admirer le paysage environnant.

De la sente où ils cheminaient, on avait une fort belle vue d'Annecy, au milieu le Thiou courait. Ses eaux vertes filaient vers le lac, où les bestiaux s’abreuvaient le soir. Les lavandières y battaient leurs toiles, blanches à la rosée sur les prairies, et les ménagères broyaient leur lin, près des fours creusés pour chauffer les tiges, pareils à des niches en galets. Le moulin d'Alpi menait près de la digue son bruit de vannes et de roues tournantes. Le verger municipal penchait vers la petite rivière ses branches par-dessus les murailles, et l’église se dressait au milieu des tombes.

À l’orient, les hauteurs du Veyrier portaient sur leurs parois, les labours ; et, dans les creux des pentes, il y avait des maisons tapies. À gauche, la pyramide de l'Arcalod s’élevait fauve de la base au faîte, et ses rochers semblaient des ossuaires de Titans. À droite, le mont feuillu du Semnoz.

Les pentes que le groupe gravissait étaient porteuses de forêts. Il y avait de rares chênes dans les bas-fonds, graves seigneurs revêtus de mousse, dont l’ombre est paternelle sur les fougères et les fontaines glacées recueillies aux vasques de la terre. Plus haut, les hêtres droits comme des colonnes s’érigeaient, grand peuple fraternel. On entendait parfois sous leur voûte l’appel d’un pâtre, le cri d’un oiseau, les coups de cognée d’un bûcheron, la flûte à huit trous du chevrier. Mais ces voix et ces bruits épars, dans la langueur des jours de l'été finissant, étaient comme de petites pierres qui tombent dans l’onde léthargique du lac. Il semblait que ces cimes vénérables épandaient les murmures des légendes. Des rêves et des visions sylvestres y hantaient le sommeil des bergers.

Parmi les hêtres, des ormes se mêlaient aux frênes et aux bouleaux argentés. Il y avait des tilleuls aussi, dont la ramée odorante attirait les abeilles de la forêt : si bien qu’on aurait dit des ruches en fleur bourdonnantes d’ailes et de rayons, d’énormes ruches dont toute la montagne était embaumée. Çà et là, des arbres écroulés pourrissaient où ils avaient régné durant des siècles ; et d’autres se dressaient au milieu des clairières, tours végétales, enracinés si profondément dans la terre, que nulle rafale ne les agitaient et qu’on les aurait cru élevés par la nature depuis les premières heures du temps.

Au-dessus encore, les sapins montaient, noire armée, à l’assaut du faite. Le coq de bruyère, sous leurs branches, piétinait et battait des ailes avec un bruit de tambour, pour ses poules perchées qui caquettent et picorent les bourgeons résineux. Le chevreuil broutait aux premiers taillis ; le chamois, entre deux précipices, guettait par les créneaux des rochers ; le loup en descendait, l’ours y piétinait.

Les hauteurs voisines étaient couvertes également de forêts sévères et se dressaient en escarpements sur lesquels les vautours planaient, les grands milans criaient, où les nuages passaient, où s’amoncellaient, ainsi que des fumées exhalées de toutes les cavernes de la montagne, les buées blanchâtres, les vapeurs livides, grondantes de tonnerres qui éclatent, roulent et se répercutent de gorge en gorge avec des fracas de canonnades et d’écroulements. La cascade y tombait, la fontaine y bruissait. La brise y chuchotait et le vent mugissait... Et l’ombre de ces bois et de ces montagnes était, sur la vallée et ses villages, austère et solennelle.

Elle est là, MA vérité... fût tout ce que trouva à dire le Baron-cochon.
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EFHvG



Inscrit le: 13 Avr 2006
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Posté le: Sam Sep 16, 2006 10:32 pm Sujet du message:

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A force de marcher et deviser on était parvenu vers la fin de la matinée sur un plateau.
Erich, qui avait entendu gargouiller l’estomac de Sieur Phaco, proposa que l’on fit une halte pour partager enfin quelque nourriture plus matérielle.



Justement, un névé qui avait résisté à l’été permit de mettre le vin au frais, et l’on put s’installer sereinement pour se rassasier.
Erich rompit du pain frais qu’il avait amené, et en donna à chacun des participants ; on étala ensuite les victuailles, et chacun put se servir à sa guise.
« Je crois que pour ce jour, la Vérité nous a suffisament retenus ; effectivement, Phaco, votre vérité est ici, dans ces montagnes, et ce jour nous sommes disposés à la partager avec vous ! »
Puis il versa du vin d’un des tonnelets dans les gobelets de chacun ; il leva le sien vers les cimes et, se retournant vers la compagnie, prononça :
« A l’Amitié ! »
Et il vida le gobelet d’un trait.

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EFHvG



Inscrit le: 13 Avr 2006
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Localisation: Annecy
Posté le: Dim Sep 17, 2006 12:17 am Sujet du message:

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On était reparti après une petite sieste, tout en continuant de deviser gaiement, de la liberté, de la condition humaine, du respect et de l’indifférence, des plaisirs du corps et des joies de l’esprit, et de maints autres sujets encore. Le massif des Bauges éclatait de milles nuances de teintes sous le soleil de cette fin d’été.
Vers la fin de l’après midi on était arrivé à l’alpage de Seytheneix, et c’est là qu’il était prévu de passer la nuit. On pouvait voir les belles vaches montbéliardes réparties dans les pâturages, et dans un creux quelques cabanes de pierre regroupées.
Dans l’une d’elle, sombre comme une caverne, deux bergers au visage hâlé s’affairaient autour d’un immense chaudron, faisant bouillir le lait pour préparer la tomme ; l’on eut dit des sorciers élaborant un charme.
Erich leur demanda la possibilité de s’héberger pour la nuit dans le grenier à foin. Sans presque lever les yeux de leur chaudronnée les deux hommes répondirent quelques mots dans leur dialecte savoyard, avec un signe d’acquiescement ; Erich les remercia, et guida la troupe vers ses quartiers nocturnes.
Au loin dans les hauts de Seytheneix, là où la végétation disparaissait presque totalement pour laisser le roc à nu, on pouvait apercevoir les troupeaux de chamois, minuscules taches brunes s’ébattant sur le gris pâle des roches calcaires.

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munatu



Inscrit le: 07 Aoû 2006
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Posté le: Dim Sep 17, 2006 10:37 am Sujet du message:

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Plus par habitude, Munatu alluma un petit feu dans un dépression du relief non loin de l'abirs qui donnait vue sur le chemin, la vallée boisée, le Lac. Il tentait ainsi de trouver une certaine communion avec la nature, les éléments qui importaient tout autant que les besoins primaires. Munatu aimait à revenir aux fondements, aux plaisirs simples et innocents. Il avait rammassé un petit peu de bois et quelques morceau de tronc en guise de bûche.

L'air commençait à se rafraichir et le soleil à inviter sa soeur, la Lune. Les bêtes se calmaient, leurs jeunes, fatigués, se couchaient déjà. Dans cette atmosphère sereine, Munatu sortit un tout petit coussin de prière afin de préserver son séant des ardeurs de la terre. Il était assis en tailleur pour profiter de la quiétude, le dos de ses mains, posé contre ses cuisses.
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misscarabine



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Posté le: Dim Sep 17, 2006 10:56 am Sujet du message:

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Miss était sous l'emprise d'une bonne fatigue après cette journée de marche, et le calme du soir était le bienvenue. Il lui apportait, songea-t-elle, bien être et paix de l'âme, elle se sentait sereine. Voyant le feu de Munatu, mais n'osant trop le déranger, Miss s'approcha à quelques pas de la, déplia une couverture sur laquelle elle s'assit, les genoux repliés entourés de ses bras, regardant de sa place les flammes danser dans le crépuscule. Moults souvenirs lui revinrent avec quelque peu de nostaligie, mais une sérénité l'envahissait, qu'elle n'avait connue que lorsqu'elle vivait seule avec son fils dans ces mêmes montagnes. Elle se mit alors à chanter, dans le silence du coucher de soleil, un chant pur et mélodieux, narrant les divers méandres de son coeur.




Si je souspire, plains et pleure,
Cent mille fois plus que ne di,
C'est pour l'amour de mon amy
Per qui seulete je demeure.

Je ne cuidasse veoir l'eure
Qu'autre devist amer que luy.
Si je souspire, plains et pleure
Cent mille fois plus que ne dy.

Pleust a Dieu que fuisse asseure
De parler une fois a luy,
A savoir si j'ay deservi.
Qu'a ce besoing ne me sequeure.

Si je souspire, plains et pleure,
Cent mille fois plus que ne di,
C'est pour l'amour de mon amy
Per qui seulete je demeure.
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EFHvG



Inscrit le: 13 Avr 2006
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Localisation: Annecy
Posté le: Dim Sep 17, 2006 11:07 am Sujet du message:

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Erich avait écouté la chanson de Misscarabine avec émotion ; décidément il suffisait de bien peu de moyens pour ressentir un véritable état de plénitude, loin des besoins superficiels et des tentations de la ville.
Il fit passer une bouteille de Schnaps qu’il avait, disait-il, distillé lui-même avant d’y faire macérer des plantes des montagnes, cueillies en fonction du cours des astres.
« Avant que le sommeil ne nous gagne tous, je désire encore vous dire ce texte, qui cadre bien ce me semble avec notre démarche de ce jour ; je vous rassure, ce n’est pas de moi, mais d’un auteur germanique qui, un jour peut-être, fera parler de lui… »
Et de mémoire, il commença de réciter, posément, le texte suivant :

« Le Voyageur *»

« Qui est parvenu, ne serait-ce que dans une certaine mesure, à la liberté de la raison, ne peut rien se sentir d'autre sur terre que voyageur. Pour un voyage toutefois qui ne tend pas vers un but dernier car il n'y en a pas. Mais il gardera les yeux ouverts à tout ce qui se passe en vérité dans le monde. Aussi ne devra-t-il pas attacher trop fortement son coeur à rien de particulier. Il faut qu'il y ait aussi en lui une part vagabonde, dont le plaisir soit dans le changement et le passage. »
« Sans doute, cet homme connaîtra les nuits mauvaises, où pris de lassitude, il trouvera fermées les portes de la ville qui devait lui offrir le repos. Et peut-être qu'en outre, comme en Orient, le désert s'étendra jusqu'à cette porte, que des bêtes de proie y feront entendre leur hurlement tantôt lointain, tantôt rapproché, qu'un vent violent se lèvera, que des brigands lui déroberont ses bêtes de somme. Alors, sans doute, la nuit terrifiante sera pour lui un autre désert tombant sur le désert, et il se sentira le coeur las de tous les voyages. »
« Dès que le soleil matinal se lève, ardent comme une divinité de colère, que la ville s'ouvre, il y verra peut-être sur le visage de ses habitants plus de désert encore, plus de saleté, de fourberie, d'insécurité que devant les portes. Et le jour, à quelque chose près, sera pire que la nuit. »
« Il se peut bien que tel soit à ce moment le sort du Voyageur. Mais pour le dédommager, viennent ensuite les matins délicieux d'autres contrées, nés des mystères du premier matin. Il songe à ce qui peut donner au jour, entre le dixième et le douzième coup de l'horloge, un visage si pur, si pénétré de lumière, de sereine clarté qui le transfigure. Il cherche la philosophie d'avant-midi. »

(*HRP : texte de Friedrich Nietzsche)

A la fin il garda quelques instants le regard fixé vers la voûte étoilée ; puis il s’inclina humblement et se rassit auprès du feu.
A la lueur des flammes (et dans les douces fumées du Schnaps qu’il s’était servi à satiété), Erich trouva que Misscarabine était décidément fort jolie… Il laissa quelques instants vaquer son imagination ; puis il se souvint brusquement qu’elle comme lui étaient déjà liés à quelqu’un, chacun de son côté. Alors il décida de garder la tête froide et les pieds sur terre …

munatu



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Posté le: Dim Sep 17, 2006 8:42 pm Sujet du message:

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La chanson et le texte n'avait que développé son sens de la pleinitude, de bien être et de questionnements. Munatu cherchait son plaisir dans les petites choses simples qui arrivaient tous les jours dans une vie: parler de choses simples et enrichissantes avec ses amis, faire de nouvelles rencontres, partager mes opinions et mes expériences, déguster une bonne infusion, se ballader dans les bois, ... Il sortit une petite tasse en métal toute cabossée d'une poche qu'il remplit avec de l'eau de sa gourde. Ensuite, Munatu déposa précautioneusement le bol dans des braises et se tourna vers ses compagnons de veillée:

- Une petite infusion apaisante faite maison? Pour étoffer encore cette belle nuitée pleines d'enseignements et de questionnements.
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EFHvG



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Posté le: Lun Sep 18, 2006 7:49 am Sujet du message:

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L'infusion de Munatu avait été acceptée de grand coeur, puis peu à peu chacun s'était allongé, qui dans le foin du grenier, qui à la belle étoile. Bientôt le froid s'installerait sur les cimes, l'ours et la marmotte allaient s'enfermer pour hiberner, bergers et troupeaux regagneraient les villages, de l'autre côté de la crête, vers Lescheraines et le Châtelard.
Erich dormit d'un sommeil serein et sans rêves. Au petit matin il partit marcher seul dans la forêt embuée, puis vint retrouver ses amis à l'alpage pour casser une dernière croûte avant de reprendre le chemin de la ville.
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Celeril



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Messages: 303
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Posté le: Lun Sep 18, 2006 8:20 am Sujet du message:

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Au réveil, Celeril s'étira puis repris silencieusement le chemin de sa demeure dans les montagnes. Voila une belle expérience qui prend fin songeait t'il, en marchant dans l'aube. [/i]
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munatu



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Messages: 530
Localisation: Annecy
Posté le: Lun Sep 18, 2006 8:54 am Sujet du message:

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Munatu rassembla le peu d'affaire qu'il avait, chargant la mule avec l'encombrant et prenant les petites choses avec lui. Une fois tout préparé, il sortit un paquet qu'il avait précautionneusement rangé. Ce dernier contenait fleurs de courgettes confites, noisettes et petites galettes. Il proposa donc de partager ces denrées avec l'ensemble du groupe.
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misscarabine



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Posté le: Lun Sep 18, 2006 10:23 am Sujet du message:

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Miss s'éveilla de bon matin, toute ébouriffée, mais ayant dormi d'un sommeil de plomb. Elle avait juste été réveillé de temps en temps par les ronflements bruyants de l'un des voyageurs, elle n'aurait su dire lequel, qui se répercutaient dans l'écho des montagnes.

Elle vit une rivière qui coulait un peu plus en contrebas, et partit y faire sa toilette matinale.

Puis elle revint et vit Munatu qui proposait de partager ses mets. Elle se souvint alors qu'elle avait emporté un gateau et se dit qu'il ferait aussi l'affaire pour cette collation improvisée.

Bonjour tout le monde! Si vous le souhaitez, j'ai du gateau au chocolat pour vous ouvrir l'appétit! Bien sur il n'a pas la qualité des mets que propose Munatu, mais bon, il n'est point mauvais!
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munatu



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Localisation: Annecy
Posté le: Lun Sep 18, 2006 1:29 pm Sujet du message:

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- La qualité des mets Ne me flattez pas s'il vous plait. La gastronome ex-restauratrice que vous êtes mérite beaucoup plus que moi, les éloges Mais ça vous irait si on faisait un petit échanges de mets? D'ailleurs, le chocolat, c'est quoi, un fruit?

Munatu tendait un assortiment de ce qu'il avait préparé sur une serviette à Misscarabine. Sentant la bonne odeur qu'elle dégageait, il se mit en tête de se laver, au moins le visage, les mains et les pieds.
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misscarabine



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Posté le: Lun Sep 18, 2006 3:45 pm Sujet du message:

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Alors nous partagerons nos mets! Mais voyons, ne me flattez point ainsi, je vais rougir encore! A moins que ce ne soit votre but! Pour mon gateau, ma langue a du fourcher, je ne sais... Je voulais dire à la poudre de chataignes...c'est assez sucré, et ça a un gout... eh bien heu... indescriptible!

Miss ne savait ce qu'elle avait bien pu dire... Effectivement, le mot chocolat était bien étrange... une fantaisie de sa langue surement...

HRP - autant pour moi, le chocolat n'est en effet arrivé en france qu'en 1615, je m'excuse. La poudre de chataignes est aujourd'hui utilisée en substitut du chocolat en poudre pour les allergiques à ce met délicieux!
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munatu



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Posté le: Lun Sep 18, 2006 6:11 pm Sujet du message:

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Munatu pris alors un fameux gâteau à la poudre de châtaigne tandisqu'il offrit l'assortiment à Misscarabine. Il n'avit nullement pour objectif de faire rougir cette dernière. Mais, la politesse était une de ses habitudes dont il ne se séparereait jamais, quitte à ce qu'elle rougisse toujours, couleur qui au demeurant, lui sié très bien.

- Je ne vous flatte pas du tout, je ne fait que dire ce que je ressent spontanément

Voilà donc les mets que je peux vous proposer. Et il lui tendit à nouveau ses préparations culinaires.
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EFHvG



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Posté le: Lun Sep 18, 2006 7:01 pm Sujet du message:

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(Miss c'est pas grave, on a bien du maïs, des élections démocratiques et des femmes dans l'armée, alors pourquoi pas du cacao !
Si ce genre de chose intéresse toutefois les joueurs, je conseille fortement de lire l' "Histoire de l'alimentation" de Flandrin et Montanari, éditions Fayard)

Erich apporta de la bergerie une belle part de serrac, ce fromage blanc ferme qui se mange salé, et qu'on ne trouve guère que dans cette partie du monde.
Il en coupa des tranches qu'il distribua à ses amis, et prit calmement la parole :
" Avant que nous ne nous quittions je voulais vous faire part d’un projet qui me tient à cœur depuis longtemps déjà ; certains d’entre vous en ont déjà eu connaissance ; il s’agit de la LIGUE HUMANISTE.
Cette ligue regroupera tous les citoyens de bonne volonté, désireux d’apporter leur contribution au bien-être de la Cité et de ses citoyens, en dehors de toute appartenance religieuse ou politique.
Je le précise bien, il ne s’agit pas d’un parti politique, mais d’un groupe de réflexion et d’action, où tolérance et bienfaisance devront régner en maîtres.
Cette ligue sera pourvue d’un comité directeur de trois membres, qui auront pour principales tâches de la représenter auprès de l’extérieur, et de trancher les éventuels conflits ou questions en interne.
J’en publierai bientôt les statuts ; toutefois j’invite dorénavant les personnes intéressées à me le faire savoir par courrier. Je pense déjà pouvoir compter sur certains parmi vous…"